« Fêlures. Le silence des hommes » de D’ de Kabal à la Colline – questions au masculin pluriel
L’artiste D’ de Kabal présente sa dernière œuvre, Fêlures. Le Silence des hommes au Théâtre de la Colline – théâtre qui depuis la nomination de Wajdi Mouawad prend pleinement en charge sa mission de faire découvrir de nouvelles écritures, et qui devient ainsi un lieu où sont mis en partage des questionnements profondément ancrés dans notre monde contemporain. Le sujet ici abordé est celui de la « crise de la masculinité ». D’ de Kabal l’aborde dans un très beau texte, qui loin de se réduire à une tribune se révèle le résultat d’une longue maturation. L’auteur, également rappeur et slameur, aspire encore à être metteur en scène, directeur d’acteurs et acteur pour cette œuvre. S’il est moins convaincant dans ces dernières fonctions, sa langue et son propos réussissent à compenser ses faiblesses au moment d’aborder la scène.« Quills » mis en scène par Robert Lepage à la Colline – Sade, héros de Broadway
Wajdi Mouawad, artiste libano-canadien à la tête du Théâtre National de la Colline depuis avril dernier, a invité pour sa première saison un compatriote québécois, Robert Lepage. Une espèce d’aura entoure le théâtre de ce dernier, qui rayonne outre-Atlantique et au-delà. Néanmoins, il vient ici moins avec ses talents de magicien de la scène, qu’il doit à sa maîtrise des nouvelles technologies, qu’avec une figure presque mythique : celle du Marquis de Sade. S’appuyant sur le texte méconnu en France de l’Américain Doug Wright, Quills, qui imagine les derniers jours du libertin dans l’asile de Charenton, il interroge avec cette figure hors du commun la possibilité d’empêcher un homme d’écrire, quand son besoin a la puissance et le caractère incontrôlable de ses pulsions sexuelles.« Place des Héros » mis en scène par Krystian Lupa – espaces entre
Le Polonais Krystian Lupa, déjà présent aux deux dernières éditions du Festival d’Avignon, est un des invités d’honneur de ce Festival d’Automne. Un portrait lui est consacré au travers de plusieurs rencontres et trois spectacles, Des arbres à abattre, Place des héros et Déjeuner chez Wittgenstein.…
« Angelus novus » de Sylvain Creuzevault à la Colline – la science et les rêves
Pour la quatrième fois après Le Père Tralalère, Notre Terreur et Le Capital et son Singe, Sylvain Creuzevault est reçu à la Colline, qui programme en cette fin d’année son nouveau spectacle, Angelus novus. Le metteur en scène passe cette fois dans la grande salle du théâtre, et délaisse le dispositif bifrontal pour une scénographie largement inspirée par sa résidence à la Fonderie, dans les murs où œuvre François Tanguy.…
« La Cerisaie » de Tchekhov à la Colline : les tg STAN se mettent en scène
De la salle de la Bastille, les tg STAN passent au vaste plateau de la Colline pour cette nouvelle édition du Festival d’Automne. Des Estivants de Gorki il y a trois ans, ils passent à la Cerisaie de Tchekhov – où il est question d’estivants, là aussi.…
« Fin de l’histoire » d’après Witold Gombrowicz à la Colline : monceaux d’histoires et d’Histoire
Trois ans après Nouveau Roman, Christophe Honoré revient à la Colline pour présenter Fin de l’histoire. Des écritures de Duras, Simon, Sarraute, Mauriac, Butor ou Robbe-Grillet, il passe à la pensée de Gombrowicz, sans autre transition que celle du temps et de tout ce qui le transforme en durée.…
« Perturbation » de Krystian Lupa, d’après Thomas Bernhard à la Colline
Après L’Homme sans qualités de Robert Musil, Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski, Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov ou plus récemment L’Autre côté d’Alfred Kubin, Krystian Lupa s’attaque une nouvelle fois à un roman dans son dernier spectacle. Perturbation a pour matériau premier l’œuvre du même nom de l’Autrichien Thomas Bernhard.…
« Solness le constructeur » d’Henrik Ibsen à la Colline
Les mises en scène d’Alain Françon donnent toujours la garantie d’un spectacle léché qui met particulièrement bien en lumière les enjeux des plus grandes pièces du répertoire classique. Après avoir monté Samuel Beckett ou encore Anton Tchekhov ces dernières années, il s’est récemment attaqué à la pièce d’Henrik Ibsen, Solness le constructeur, présentée en ce moment à la Colline.…
« Dans la jungle des villes » de Brecht à la Colline
Le grand plateau de la Colline n’est pas là pour impressionner Roger Vontobel. Le jeune metteur en scène suisse-allemand en exploite les ressources avec aisance pour monter la pièce de Brecht, Dans la jungle des villes. Prenant ses libertés par rapport au texte pour n’en garder que la dimension universelle et atemporelle, Vontobel propose un spectacle dense mais esthétiquement somptueux.…