« Jukebox ‘Gennevilliers' » d’Elise Simonet et Joris Lacoste – les voix de nos villes
Si les théâtres sont fermés depuis deux mois, les artistes ont encore le droit de proposer des spectacles dans les milieux scolaires. Cette aberration renforce la légende selon laquelle le virus n'y circulerait pas – mais de la maternelle au lycée seulement ; les universités, elles, sont fermées depuis de longues semaines. (Il y a quelques jours encore, notre gouvernement affirmait avec aplomb que le corps enseignant ne faisait pas partie des professions les plus exposées au covid – ce qui s’explique par le fait que les élèves d’une même classe et leurs professeurs ne sont pas déclarés cas contact si l’un d’eux contracte la maladie…). Dans ce contexte moribond, la découverte de Jukebox 'Gennevilliers' au Lycée Galilée de Gennevilliers a pris l’apparence d’un rayon de soleil – et de fait, le soleil perçait à travers les nuages noirs et s’invitait dans le hall de l’internat tout en baies vitrées, le temps d’une des représentations prévues.« Déjeuner chez Wittgenstein » mis en scène par Krystian Lupa aux Abbesses – un pavé dans la mare
En plus de ses deux dernières créations, Des arbres à abattre et Place des héros, Krystian Lupa présente en cette fin d’année un spectacle qui date d’il y a près de vingt ans, Déjeuner chez Wittgenstein, dans le cadre du portrait que dresse de lui le Festival d’Automne.…
« Place des Héros » mis en scène par Krystian Lupa – espaces entre
Le Polonais Krystian Lupa, déjà présent aux deux dernières éditions du Festival d’Avignon, est un des invités d’honneur de ce Festival d’Automne. Un portrait lui est consacré au travers de plusieurs rencontres et trois spectacles, Des arbres à abattre, Place des héros et Déjeuner chez Wittgenstein.…
« Les Frères Karamazov » d’après Dostoïevski à la Friche Babcock – dynamitage signé Castorf
Après Bellorini cet été à Avignon, c’est au tour de l’Allemand Frank Castorf de présenter son adaptation des Frères Karamazov, créée en 2015. Le metteur en scène, venu en France il y a quatre ans pour la dernière fois avec sa Dame aux camélias, a cette fois été invité dans le cadre du Festival d’Automne.…
« Ödipus der Tyrann » de Castellucci au Théâtre de la Ville : hébétude esthétique
Pour la deuxième année consécutive, Romeo Castellucci est invité d’honneur du Festival d’Automne. Présent régulièrement depuis 2000, il présente pour cette saison trois spectacles dans trois lieux différents : Ödipus der Tyrann d’Hölderlin, au Théâtre de la Ville, Le Metope del Partenone, à la Villette, d’après les frises du Parthénon d’Athènes, et Orestie (une comédie organique ?…
« Las Ideas » de Federico León au Théâtre de la Bastille : théâtre et technologie
A l’occasion du Festival d’Automne, Federico León met à nu son processus de création artistique avec Las Ideas, présenté dans la petite salle du Théâtre de la Bastille. En compagnie de Julián Tello sur scène, le metteur en scène argentin prend son propre travail pour objet de réflexion et en propose une approche documentaire, la plus proche qui soit de la réalité, questionnant ainsi ses limites avec la fiction.…
« Ce ne andiamo per non darvi altre preoccupazioni » et « Reality » de Daria Deflorian et Antonio Tagliarini à la Colline : diptyque
Dans le cadre du Festival d’Automne, les Italiens Daria Deflorian et Antonio Tagliarini présentent à la Colline deux spectacles, Ce ne andiamo per non darvi altre preoccupazioni et Reality. En plus d’être le fruit de la collaboration des deux artistes, metteurs en scène et comédiens pour ces créations, de se partager le même cahier-programme, leur esthétique est commune, mise au service d’une réflexion sur le rapport du théâtre au réel, sa capacité à le représenter et à l’interroger. De l’un à l’autre, pourtant, les enjeux ne sont pas tout à fait les mêmes, et par conséquent leurs effets, la perception que l’on peut en avoir.« Gala » de Jérôme Bel aux Amandiers : spectacle de début d’année
L’été terminé, la saison théâtrale reprend et l’on passe du Festival d’Avignon au Festival d’Automne, d’une saison à l’autre et d’une programmation à l’autre, de la frénésie des trois semaines à la dilution des trois mois, qui brassent nécessairement plus d’artistes, plus de spectacles, plus de variété dans les formes et plus de spectateurs.…
« IDIOT ! Parce que nous aurions dû nous aimer » d’après Dostoïevski aux Amandiers
Dans le cadre du Festival d’Automne, Vincent Macaigne reprend au Théâtre de la Ville puis aux Amandiers de Nanterre Idiot !, spectacle créé en 2009. Avec une énergie aussi folle que pour son adaptation d’Hamlet, Au moins j’aurais laissé un beau cadavre, présentée en 2011 à Chaillot, le jeune metteur en scène s’approprie une autre œuvre immense, cette fois romanesque, L’Idiot de Dostoïevski, avec un spectacle crié, hurlé, qui a autant pour vocation de faire réagir le spectateur que d’être fidèle à l’esprit du texte.…