Présentation d’« Oncle Vania » de Tchekhov dans la perspective de la mise en scène de Gilles Bouillon
Les dernières pièces de Tchekhov sont les plus célèbres. La Mouette est créé en 1895, Oncle Vania en 1897, Les Trois Sœurs en 1901 et enfin La Cerisaie en 1904, quelques mois avant sa mort. En 1895, il travaille donc à La Mouette et place quantité d’espoirs dans cette pièce. Cependant, elle ne rencontre pas le succès escompté. La création est même un échec retentissant, qui fait prendre à Tchekhov la décision de s’éloigner du théâtre. Amer, il confie dans sa correspondance regretter d’avoir « gâché » plusieurs sujets en en faisant des pièces de théâtre, et non des récits.« Le Songe » de Gwenaël Morin au Jardin de la rue Mons – fulgurance d’une folle fantaisie
Gwenaël Morin a été invité par Tiago Rodrigues à un compagnonnage avec le Festival pour les quatre années à venir, intitulé « Démonter les remparts pour finir le pont » (d’Avignon). Grand fidèle au répertoire, textuel avant tout mais aussi plus largement théâtral avec ses récentes créations inspirées du Living Theatre ou Antonin Artaud, le metteur en scène est invité à choisir une œuvre en relation avec la langue invitée à chaque édition. Cette année, il a réuni deux acteurs et deux actrices présents dès les débuts de sa troupe, le Théâtre permanent, et nous propose avec eux une folle traversée de la merveilleuse comédie merveilleuse de Shakespeare, dont il révèle toute la facétie.« Ils nous ont oubliés » de Séverine Chavrier aux Ateliers Berthier – hyperacousie assassine
Séverine Chavrier s’aventure sur un terrain déjà balisé par le Polonais Krystian Lupa. Après lui qui s’est constitué en spécialiste de Thomas Bernhard avec cinq spectacles créés ces vingt-cinq dernières années, elle entreprend la deuxième adaptation de l’une de ses œuvres, La Plâtrière, sous le titre Ils nous ont oubliés, après Nous sommes repus mais pas repentis d’après Déjeuner chez Wittgenstein en 2016. Les démarches de ces deux artistes sont profondément différentes comme le signale d’emblée les titres de leurs spectacles. Alors que Lupa, dans son adaptation de La Plâtrière comme dans ses autres adaptations, cherche à prolonger l’œuvre par la scène, à en suivre les ramifications souterraines pour « atteindre, par le langage théâtral, des zones où la narration littéraire n’est pas parvenue », Séverine Chavrier annonce un spectacle « basé sur le roman La Plâtrière ». L’adaptation est conçue comme une variation à partir de l’œuvre première, une impulsion pour la création d’une œuvre nouvelle, une œuvre avant tout scénique, qui multiplie les moyens de manière ambitieuse.« Au-delà des étoiles, le paysage mystique de Monet à Kandinsky » à Orsay – du connu à l’inconnu
Jusqu’en juin, le musée d’Orsay propose dans l’espace qu’il consacre aux expositions temporaires un nouveau parcours thématique, intitulé Au-delà des étoiles, le paysage mystique de Monet à Kandinsky. La formulation ne ménage pas d’attente particulière, mis à part les noms brandis.…
« This Is How You Will Disappear » de Gisèle Vienne aux Amandiers – spectacle d’horreur
Gisèle Vienne reprend aux Amandiers de Nanterre This Is How You Will Disappear, créé en 2010 à Avignon. Dans ce spectacle, elle joue avec les codes du film d’horreur et ceux de la représentation, donnant à voir une œuvre déroutante.…
« Yvonne, princesse de Bourgogne » de Witold Gombrowicz au Théâtre 71
Après Les Bonnes en 2012 à l’Athénée et La Vie est un rêve en 2013 au Théâtre 71, Jacques Vincey revient dans ce dernier lieu pour présenter une nouvelle création, à partir d’un texte du Polonais Witold Gombrowicz, Yvonne, princesse de Bourgogne.…
« Le Canard sauvage » d’Henrik Ibsen à la Colline
Le Canard sauvage est un drame d’Henrik Ibsen, un texte d’une telle puissance qu’il rend presque indifférente la mise en scène qui le met en œuvre. Celle de Stéphane Braunschweig, loin de s’imposer à la pièce, n’est ni une réappropriation, ni une relecture qui poserait un nouveau regard sur l’œuvre.…