« Quai ouest » de Koltès mis en scène par Ludovic Lagarde au Théâtre Nanterre-Amandiers – errances dramaturgiques
Ludovic Lagarde fait partie des rares metteurs en scène aujourd’hui qui montent des textes de théâtre – de Tchekhov, Brecht, Shakespeare, Sarah Kane, Büchner, Jelinek... et d’autres moins renommés qu’il contribue à faire connaître. Avec un tel répertoire, il paraissait inévitable qu’il en vienne à Koltès. Lagarde ne choisit pas l’une des plus connues de cet auteur, mais Quai ouest, qui n’a fait l’objet que d’une vingtaine de mises en scène en France depuis la création de Patrice Chéreau en 1986. C’est justement au même endroit, à Nanterre, qu’est programmé le spectacle, mais dans le bâtiment temporaire, en attendant la fin des travaux. Entouré de ses acteurs fétiches, Lagarde promet un beau spectacle. Le rendez-vous est cependant manqué, ce spectacle ne sera pas mémorable comme ont pu l’être L’Avare ou la trilogie Büchner. À défaut d’être embarqué, on aura pensé à tout ce que pourrait ou devrait être une mise en scène de ce texte.Gide, dramaturge de Copeau pour « Les Frères Karamazov » ?
En avril 1911, le Théâtre des Arts présente l’adaptation des Frères Karamazov par Jacques Copeau. Le rôle central qu’a joué André Gide dans ce projet a été occulté par l’histoire théâtrale, alors qu’il a été conseiller littéraire, confident, premier lecteur et premier spectateur de Copeau – soit son dramaturge. La lecture de leursJournaux respectifs et de leur Correspondance permet de réévaluer l’importance de Gide dans le mouvement de rénovation du théâtre qu’a initié Copeau avec ce premier spectacle.« Nous pour un moment » d’Arne Lygre, mis en scène par Stéphane Braunschweig – fugue sur la fragilité des liens entre les hommes
Avec Nous pour un moment, Stéphane Braunschweig poursuit son compagnonnage avec l’auteur norvégien Arne Lygre, qu’il a initié en 2011 avec Je disparais, du temps de sa direction de la Colline. Avant de monter cette pièce, Braunschweig l’a co-traduite avec Astrid Schenka, s’immergeant ainsi profondément dans sa langue et sa structure. Une fois metteur en scène et scénographe, il en déploie la dramaturgie complexe, semblable à une fugue dont le thème poursuivi est celui de l’insurmontable solitude des êtres.« Historias bien guardadas » par le Teatro la Salamandra – théâtre miniature pour vie oubliée
Alors que de nombreux jeunes chercheurs et praticiens en théâtre de toute l’Amérique latine se sont réunis à La Havane pour quelques jours, la compagnie cubaine Teatro la Salamandra a repris à cette occasion une de ces créations au Centre culturel Raquel Revuelta.…
« Ibsen huis » de Simon Stone dans la Cour du Lycée Saint-Joseph – pris au piège
Artiste associé au Théâtre de l’Odéon pour la saison à venir, Simon Stone, récemment découvert en France, présente à la 71ème édition du Festival d’Avignon une vaste œuvre, Ibsen huis. Ce titre étrange, qui unit l’auteur norvégien à Sartre signifie en réalité « La maison d’Ibsen » en néerlandais.…
« Grensgeval (Borderline) » de Guy Cassiers et Maud Le Pladec au Parc des expositions d’Avignon – une question de regard sur les réfugiés
Grensgeval (Borderline) réunit autour des danseurs du Conservatoire royal d’Anvers et de quatre comédiens deux artistes : Guy Cassiers d’une part, metteur en scène flamand qui vient des arts plastiques et dont l’art se distingue par l’emploi de la vidéo sur scène, et Maud Le Pladec, de l’autre, chorégraphe française.…
« En miettes » en scène
Après sa création en janvier 2017 dans l’Oise, En miettes a été programmé deux semaines au Théâtre de Belleville, du 7 au 18 mars. Deux ans après nos premiers échanges dramaturgiques avec Laura, en février 2015, le spectacle a donc vu le jour et a été soumis au regard des spectateurs – certains désireux de découvrir le projet dont ils entendaient parler depuis longtemps, d’autres entraînés par le bouche-à-oreille, et même quelques-uns venus là par l’effet du hasard, peut-être.…
Scénographies en miettes
Maintenant que le travail d’adaptation des deux œuvres de Ionesco est à eu près au point, qu’on a un texte à peu près en place – même s’il va, et qu’il doit, encore bouger avec les répétitions, le rapport des comédiens avec lui, qu’il va s’enrichir de ce qu’ils vont chacun apporter –, est venu le temps de penser la scénographie, l’organisation des significations sur le plateau, qui relève encore pleinement de la dramaturgie même si elle ne relève plus seulement des mots, mais prend en compte toutes les dimensions du spectacle – l’espace, les corps, les matières, les objets, les lumières, les sons, les déplacements, les gestes……
Première lecture d’En miettes, ou de la page à la table
Un lundi ensoleillé de fin novembre, le rendez-vous était donné à la Cartoucherie de Vincennes, et plus précisément au Théâtre de la Tempête, pour une lecture collective d’En miettes. Pour la première fois, toutes les personnes liées à ce projet se sont réunies, retrouvées ou rencontrées.…