« Vernon Subutex 1 » de Thomas Ostermeier au Théâtre de l’Odéon – galerie de portraits au vitriol
Après Histoire de la violence en 2018 et Qui a tué mon père en 2020 d’Édouard Louis, Thomas Ostermeier s’empare d’un autre roman contemporain, Vernon Subutex de Virginie Despentes. En prenant appui sur des écrivains qui tout à la fois défraient la chronique et sont encensés comme de grands auteurs de notre époque, le célèbre metteur en scène allemand tire parti de leur aura. Son nom associé à celui d’une œuvre dont le public a déjà entendu parler – s’il ne l’a pas lue – pour un spectacle programmé par un Théâtre national assure une salle pleine. C’est le cas de l’Odéon qui accueille les quatre heures de spectacle, devant un public en manque de dramaturgie et de narration mais séduit par la galerie de portraits qui lui est présentée.« Illusions perdues » de Pauline Bayle au Théâtre de la Bastille – Balzac sans illusion mais avec beaucoup d’ambition
Le Théâtre de la Bastille inaugure sa saison avec un spectacle créé en janvier 2020 mais resté de longs mois dans les limbes (tout le temps de la crise sanitaire) avant de reprendre vie au printemps dernier : Illusions perdues de Pauline Bayle, d’après Honoré de Balzac. La jeune metteuse en scène confirme avec ce spectacle sa prédilection pour les textes non théâtraux. Après Iliade et Odyssée, après Chanson douce d’après Leïla Slimani, voilà qu’elle s’attaque à l’une des œuvres les plus connues de Balzac, représentant emblématique du genre romanesque. Illusions perdues relate l’ascension et la chute d’un jeune poète venu trouver la gloire à Paris. D’un roman de 700 pages, Pauline Bayle crée une œuvre de 2h30 qui embarque et offre le spectacle d’un vaste récit mis en corps et en actes – spectacle permis par des acteurs impressionnants.« Paris est une fête » d’Hemingway – hymne à la ville
Près de quarante ans plus tard, Hemingway prend la plume et revient sur ses années de jeunesse à Paris, vers 1920, lorsqu’il y séjournait avec sa première femme, Hadley Richardson. De ses souvenirs, il compose des vignettes de la vie parisienne qui saisissent toute une époque, tout un univers de stimulation artistique, et tout un décor qui lui est resté cher : Paris.…
« Paris est une fête » d’Hemingway [extrait] – l’hiver dans les cafés
Et puis, il y avait la mauvaise saison. Elle pouvait faire son apparition du jour au lendemain, à la fin de l’automne. Il fallait alors fermer les fenêtres, la nuit, pour empêcher la pluie d’entrer, et le vent froid arrachait les feuilles des arbres, sur la place de la Contrescarpe.…
« L’Immoraliste » d’André Gide – conversion ou déchirement
Après avoir rencontré un certain succès avec les Nourritures terrestres en 1897, Gide reprend quelques années plus tard la même période de sa vie pour s’inspirer de son nouveau roman, L’Immoraliste. Les événements à peine perceptibles en filigrane dans son œuvre-poème sont ici ramenés au premier plan, et l’éthique louée sur le mode de l’incantation persuasive est désormais présentée au travers d’une découverte par l’expérience.…
Le Château de Saché, « Musée Balzac »
Au cœur de la Touraine, à quelques kilomètres d’Azay-le-Rideau et de Villandry, entre Tours et Chinon où se trouve la demeure de Rabelais, la Devinière, se tient le Château de Saché. Par rapport aux autres châteaux de la région, le bâtiment ressemble plutôt à une grande maison, sans tours ni rois de passage pour l’ennoblir.…
« Le Paysan de Paris » d’après Aragon à la MC93
Entourée de deux jeunes artistes, Sarah Oppenheim propose un travail sur la part visuelle du roman de collages d’Aragon, Le Paysan de Paris. Au cours d’une flânerie dans la capitale, le regard du narrateur métamorphose la ville et ses passages, faisant surgir des images oniriques dans ses moindres recoins.…
Balade autour des ponts de Paris
Il arrive de nombreuses fois que les Parisiens se disent qu’ils ne connaissent pas leur ville, se rendant d’un bout à l’autre par ses entrailles. Difficile de prendre un guide et un appareil photo et de tenir un programme aussi dense que les touristes que l’on croise : on se dit à chaque fois que l’on aura le temps plus tard.…