« Phèdre » de Brigitte Jaques-Wajeman aux Abbesses – que faire de nos classiques aujourd’hui ?
Après avoir monté toutes les pièces de Corneille ou presque, Brigitte Jaques-Wajeman aborde désormais celles de Racine. Assurée par ses précédents spectacles, elle se confronte d’emblée à ses tragédies les plus célèbres : Britannicus, il y a quinze ans, et Phèdre désormais. Pour cette dernière création, la metteure en scène travaille encore et toujours avec la compagnie Pandora, qu’elle a créée en 1976 avec François Regnault. Pendant quatre décennies, les déviations ont été rares de Corneille à Racine, avec quelques incursions du côté de Molière, une pièce de Claudel (Partage de midi) ou une autre d’Hugo (Ruy Blas). Même lorsque la compagnie s’est aventurée du côté des écritures contemporaines, elle choisissait des réécritures, de Sophocle par exemple (Tendre et cruel, Martin Crimp). Une telle persistance à monter un répertoire classique, dans l’indifférence de toutes les évolutions plus ou moins heureuses qu’a connu le théâtre depuis les années 1980, invite à se demander ce qu’il est possible de faire des tragédies du XVIIe siècle sur nos scènes actuelles.« De Meiden » de Genet, mis en scène par Katie Mitchell à l’Autre Scène du Grand Avignon – Madame est desservie
Une femme parmi les nombreux metteurs en scène hommes programmés à Avignon, Katie Mitchell, propose une mise en scène des Bonnes de Genet – dont les trois personnages sont féminins –, à l’Autre Scène du Grand Avignon, à Vedène. Le projet de mettre en scène le texte d’un auteur, de livrer une interprétation d’une pièce de théâtre, est d’une simplicité de plus en plus rare.…
Hemingway à La Havane : entre mise en scène de l’émotion et évocation d’une présence
Article paru dans la revue en ligne Itinéraires (2022-1), « Les émotions littéraires à l’œuvre : lieux, formes et expériences partagées d’aujourd’hui »
(Actes du colloque international « Émotions littéraires, émotions patrimoniales : maisons d’écrivain, musées, expositions et lieux de mémoire littéraires »
qui s’est déroulé les 1er et 2 décembre 2016 au Musée d’art et d’histoire de Saint-Denis).…
« No51Mu Naine Vihastas » du Teater 99 aux Amandiers : la re-présentation en question
Présenté au Festival d’Avignon 2015, No51Mu Naine Vihastas, du Teater 99 venu d’Estonie, est repris dans le cadre du Festival d’Automne aux Amandiers de Nanterre en cette fin d’année, en parallèle d’un autre spectacle, No43. Le nom de la compagnie et ceux des deux œuvres mettent d’emblée sur la voie d’un projet qui dépasse l’unité-spectacle : Ene-Liis Semper et Tiit Ojasoo ont prévu de faire 99 créations, chacune numérotée selon un décompte qui programme une fin, et inscrit dans une série dont les termes sont à chaque création reconfigurés.…
« La Cerisaie » de Tchekhov à la Colline : les tg STAN se mettent en scène
De la salle de la Bastille, les tg STAN passent au vaste plateau de la Colline pour cette nouvelle édition du Festival d’Automne. Des Estivants de Gorki il y a trois ans, ils passent à la Cerisaie de Tchekhov – où il est question d’estivants, là aussi.…
Images en miettes
Toutes ces images éclectiques qui reviennent avec insistance chaque fois que je lis En miettes, l’adaptation de Laura Mariani d’après Jacques ou la Soumission et Journal en miettes de Ionesco…
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« Il y a aussi Sacha en fond de scène, laissée dans un coin.…
« Mère Courage » de Bertolt Brecht au Théâtre de la Ville : de 1954… à 1954
Soixante ans après la première représentation de Mère Courage en France, le Berliner Ensemble revient cet automne au Théâtre Sarah Bernhardt, depuis rebaptisé Théâtre de la Ville. La compagnie, créée par Brecht et sa femme Helene Weigel, donne l’occasion de découvrir l’une des pièces les plus connues de Brecht, une pièce qui a véritablement révolutionné le théâtre européen et a ouvert la possibilité d’une alternative à ce que Roland Barthes appelait le théâtre populaire.…
Une étude de « Mass für Mass » de Thomas Ostermeier
Dossier d’analyse sur Mass für Mass de William Shakespeare par Thomas Ostermeier, rédigé dans le cadre du séminaire de Jean Delabroy, « Lecture de Shakespeare » (Paris-Diderot).
Une étude de Mass für Mass de Thomas Ostermeier…