« Neandertal » de David Geselson à l’Autre Scène du Grand Avignon – quête sur l’humain, des origines au présent du plateau

Pour certains lecteurs, Dostoiewsky sera toujours un talent cruel, et rien autre que cruel.
C’est qu’en effet il place ses héros dans des situations sans issue et se plaît à les soumettre à toutes sortes d’épreuves. C’est à travers des abîmes de déchéance morale, et toutes les tortures de l’esprit, qu’il les mène au crime, au suicide, à l’idiotie, à la fièvre chaude et à la démence.…
Dans les Carnets de la maison morte, Dostoïevski rend compte de son séjour au bagne, alors qu’il a été déporté pendant quatre ans dans le camp d’Omsk, en Sibérie, pour des raisons politiques. De son expérience, il fait un récit qui oscille entre la fiction, le témoignage et le reportage journalistique, et qui rend finalement moins compte de son vécu que de ses découvertes en détention – découvertes essentiellement humaines qui vont irriguer toutes ses œuvres par la suite.…
En 1866 est publiée la première grande œuvre de Dostoïevski, Crime et châtiment. Grande, au sens premier d’ample, de longue, par rapport aux nouvelles ou au romans plus courts qui précèdent, mais grande aussi dans la mesure où elle est aussitôt perçue comme le chef-d’œuvre de l’auteur – avant d’être mise en balance par les autres grandes œuvres qui suivent, L’Idiot, Les Démons ou plus encore Les Frères Karamazov.…