« Diptyque. Nos paysages mineurs & En finir avec leur histoire » de Marc Lainé à la Comédie de Reims – l’art du rattrapage, et du déplacement

Le spectacle de cette édition du Festival d’Avignon, celui pour lequel on s’arrache les places, on fait des heures de queue dans l’espoir d’entrer, l’Ostermeier de l’an dernier… il s’agit bien des Damnés. Il faut dire que dès sa présentation, il est prometteur : signé par Ivo van Hove, présenté dans la Cour d’Honneur, réunissant la troupe de la Comédie Française, et en outre pour un projet pas si conventionnel, celui de reprendre au théâtre le scénario du film de Visconti.…
Maintenant que le travail d’adaptation des deux œuvres de Ionesco est à eu près au point, qu’on a un texte à peu près en place – même s’il va, et qu’il doit, encore bouger avec les répétitions, le rapport des comédiens avec lui, qu’il va s’enrichir de ce qu’ils vont chacun apporter –, est venu le temps de penser la scénographie, l’organisation des significations sur le plateau, qui relève encore pleinement de la dramaturgie même si elle ne relève plus seulement des mots, mais prend en compte toutes les dimensions du spectacle – l’espace, les corps, les matières, les objets, les lumières, les sons, les déplacements, les gestes……