« La Nuit sera blanche » de Lionel González au TGP – jeu sismographique pour écriture sténographique
En 2016, Lionel González créait Demain tout sera fini, adaptation du Joueur de Dostoïevski. Ce printemps, il présente La Nuit sera blanche au TGP. Une adaptation non pas des Nuits blanches, mais de La Douce, troisième nouvelle du même auteur. Ce changement de titre crée un effet de juxtaposition pour les connaisseurs de Dostoïevski, un léger déplacement qui provoque en amont du spectacle la rencontre de deux textes, aussi denses et énigmatiques l’un que l’autre malgré la simplicité des situations qu’ils décrivent. Ce titre est cependant avant tout une donnée temporelle sous forme de déclaration, comme pour le précédent spectacle : l’une annonce un geste ultime, l’autre un temps de veille étiré. Le public est en effet invité à veiller avec un homme qui monologue face au corps de sa femme suicidée, et qui tente de répondre à la question : « Pourquoi ? ».« Tandis que j’agonise » de William Faulkner – l’enfant et la mort
VARDAMAN Alors, je me mets à courir. Je vais derrière la maison et, arrivé à la véranda, je m’arrête, et alors je commence à pleurer. Je peux sentir à quel endroit se trouvait le poisson, dans la poussière. Il est coupé en morceaux maintenant, en morceaux de non-poisson, de non-sang sur mes mains et sur ma blouse. Et puis ça n’était pas encore arrivé. Ça ne s’était pas encore produit. Et maintenant elle a pris tant d’avance que je ne peux pas la rattraper.Polyphonie, dialogisme, monologue et dialogue en jeu dans « Crime et châtiment » de Dostoïevski et « Procès ivre » de Koltès
Article à paraître dans les actes du colloque international « Entre monologue et dialogue » qui s’est tenu à Paris du 2 au 4 mai 2016 à la Sorbonne (Paris III)…
« Le Vieil Homme et la Mer » d’Ernest Hemingway – une odyssée
Le Vieil Homme et la Mer est probablement l’œuvre la plus connue de l’auteur américain Ernest Hemingway. Inspiré par les longues années qu’il a passées à Cuba, son roman est aujourd’hui devenu un symbole du pays, proposé par tous les bouquinistes de la Plaza de Armas et évoqué partout dans La Havane par des plaques, des statues ou de simples noms de cafés.…
« Les Carnets du sous-sol » de Dostoïevski [extrait]
3.
Parce que, chez ceux qui savent se venger, ou qui savent se défendre, en général – comment cela se passe-t-il ? Eux, dès qu’ils sont possédés, disons par l’idée de vengeance, ils n’ont plus rien en eux que leur idée aussi longtemps qu’ils n’atteignent pas leur but.…
« tu veux bien être ma dramaturge ? »
15 février 2015, un message vocal sur mon répondeur : « Oui Flo, c’est Laura, je t’appelle car j’aimerais bien qu’on se voie pour parler de mon projet Ionesco. Je suis un peu bloquée et j’aimerais avoir ton avis, te poser des questions… Dis-moi quand t’es dispo, pour qu’on prenne le temps de discuter ».…
« Mademoiselle Else » d’après Arthur Schnitzler au Théâtre de la Bastille
Mademoiselle Else n’est pas à proprement parler un spectacle des tg STAN, mais celui d’un des fondateurs du collectif, Frank Vercruyssen, accompagné de la jeune Alma Palacios, danseuse de formation. Dans ce premier volet d’un triptyque consacré à la figure de la femme, le comédien flamand s’appuie sur la nouvelle d’Arthur Schnitzler du même titre, qu’il adapte à sa façon, entre incarnation et distance, entremêlant ainsi émotion et rire.…
« Perturbation » de Krystian Lupa, d’après Thomas Bernhard à la Colline
Après L’Homme sans qualités de Robert Musil, Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski, Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov ou plus récemment L’Autre côté d’Alfred Kubin, Krystian Lupa s’attaque une nouvelle fois à un roman dans son dernier spectacle. Perturbation a pour matériau premier l’œuvre du même nom de l’Autrichien Thomas Bernhard.…
« Molly Bloom » d’après James Joyce au Théâtre de la Commune d’Aubervilliers
Depuis janvier 2012, l’œuvre de l’irlandais James Joyce est entrée dans le domaine public. Le théâtre français voit là l’occasion de se saisir d’Ulysse, œuvre majeure de la modernité, et tout particulièrement de son dernier chapitre, le fameux monologue de Molly Bloom.…