Catégorie : Lectures

« Le Livre de l’intranquillité » de Fernando Pessoa

Le Livre de l’intranquillité est l’unique œuvre en prose du poète portugais Fernando Pessoa. Posthume, elle est constituée de centaines de fragments non organisés les uns par rapport aux autres, écrits entre 1913 et 1935. Cette œuvre, immense, insaisissable, s’apparente à un journal intime entièrement consacré à l’exploration de la sensation.…

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« Les Frères Karamazov » de Fiodor Dostoïevski

Les Frères Karamazov est la dernière grande œuvre de Fiodor Dostoïevski. La vie toute entière de l’auteur vient nourrir ce roman, au travers de personnages incarnant des opinions politiques, philosophiques ou religieuses qu’il a défendues à différentes périodes de son existence, ou au travers de détails bien particuliers puisés dans son autobiographie intime.…

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« Les Démons » de Fiodor Dostoïevski

Quand le lecteur referme le troisième tome des Démons de Dostoïevski, il se sent essoufflé, comme vidé, mais également ébloui par l’épopée qu’il vient de traverser. Encore sous le choc, il lui faut revenir au point de départ de l’œuvre, à ses premières pages, qui semblent déjà un lointain souvenir, pour se ressaisir de sa lecture, reconsidérer le parcours effectué.…

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« L’Homme sans qualités » de Robert Musil

L’Homme sans qualités est l’œuvre de toute une vie : la somme qu’elle constitue et son inachèvement le disent. En 1942, la mort de Robert Musil met brutalement fin à vingt années de rédaction. Loin de retracer la vie de plusieurs générations de personnages ou de suivre le parcours d’un héros à travers le monde, ses deux milles pages sont consacrées à un petit groupe d’individus vivant à Vienne, quelques mois avant le début de la Première Guerre mondiale.…

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« Enfance berlinoise » de Walter Benjamin [extrait]

Armoires

La première armoire qui s’ouvrit lorsque je le désirais fut la commode. Je n’avais qu’à tirer sur le bouton, la porte s’ouvrait avec un déclic et venait vers moi. On gardait mon linge à l’intérieur. Mais au milieu de toutes mes chemises et mes culottes, mes gilets qui doivent avoir été empilés là et dont je ne sais plus rien, il y avait quelque chose qui ne s’est pas perdu et qui redonne toujours à l’accès de cette armoire un aspect aventureux et séduisant.…

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« Le Naufragé » de Thomas Bernhard

Un an avant Des arbres à abattre, Thomas Bernhard publie Le Naufragé, en 1983. Ce roman remarquable par son style extrêmement singulier, fondé sur le motif du ressassement, place en son cœur le pianiste Glenn Gould. Cet artiste canadien exactement contemporain de l’auteur autrichien, célèbre pour ses interprétations des Variations Goldberg de Bach, lui sert de point de départ à une réflexion sur la quête destructrice de l’absolu en art.…

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« Les Oiseaux » de Tarjei Vesaas [extrait]

Chapitre XIV

Le lendemain matin, il pensa, le cœur plein à déborder :

Aujourd’hui, c’est moi et la bécasse.

Comment, il ne pouvait l’expliquer. Il n’avait pas besoin d’une explication non plus. Il y avait bien des raies au-dessus de la maison – des traces de la bécasse qui était passée par ici pendant qu’il dormait cette nuit, et toutes les nuits maintenant.…

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« Les Oiseaux » de Tarjei Vesaas

Le roman de Tarjei Vesaas, Les Oiseaux, relate un été de la vie d’un jeune homme, Mattis, personnage profondément attachant qui appartient à la catégorie des idiots de la littérature. Divisée en trois parties, l’œuvre érige au rang d’événement les micro-anecdotes qui bouleversent l’âme de celui que l’on surnomme « la Houppette ».…

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