« Lucy in the sky est décédée » de Bérangère Jannelle au TGP – spectacle romanesque
Au Théâtre Gérard-Philipe, Bérangère Jannelle présente actuellement Lucy in the sky est décédée. Un titre énigmatique pour un spectacle dont la conclusion est justement l’énigme, celle à laquelle se confrontent les vivants et que les morts arrivent à peine à dissiper. Dans le texte de présentation publié sur le site du théâtre, la création est présentée comme « un conte moderne, une chronique à la fois documentée et fabulée de la naissance du monde contemporain, depuis la découverte de Lucy en 1974 et le premier grand choc pétrolier jusqu’à aujourd’hui ». Le programme paraît ambitieux, peut-être même un peu grandiloquent, mais dès la lecture de ce texte, une attirance prend forme, fondée sur un propos qui sort du commun et qui promet d’enrichir, et sur les bribes d’une histoire qui intriguent. L’intuition première se révèle juste : l’articulation de savoirs et d’une fiction emporte, tandis que le caractère réflexif du spectacle annoncé a finalement la discrétion et la distinction d’une métaphore. L’œuvre procure une expérience de type romanesque au spectateur, qui invite à l’appréhender à travers les catégories de ce genre.« Le Narrateur » de Walter Benjamin [extrait] – information VS narration
Le premier signe avant-coureur d’un processus, qui devait aboutir au déclin de la narration, fut l’apparition du roman au début des Temps modernes. Ce qui distingue le roman du récit (et de l’épopée au sens étroit), c’est qu’il est inséparable du livre. Le roman n’a pu se développer qu’avec l’invention de l’imprimerie. La tradition orale – domaine de l’épopée – est d’une tout autre nature que ce qui fait l’étoffe même du roman.Dostoïevski, entre l’art et la science – Dmitri Merejkowski
Pour certains lecteurs, Dostoiewsky sera toujours un talent cruel, et rien autre que cruel.
C’est qu’en effet il place ses héros dans des situations sans issue et se plaît à les soumettre à toutes sortes d’épreuves. C’est à travers des abîmes de déchéance morale, et toutes les tortures de l’esprit, qu’il les mène au crime, au suicide, à l’idiotie, à la fièvre chaude et à la démence.…
« L’Idiot » de Dostoïevski [extrait] – vivre pour de bon
« … Mais il vaut mieux que je vous raconte ce que m’a dit un autre homme que j’ai rencontré l’année dernière. Il y avait là une circonstance très étrange, étrange en ce que, finalement, ce genre de cas est rarissime.…
« Les Carnets de la maison morte » de Dostoïevski – récits du bagne
Dans les Carnets de la maison morte, Dostoïevski rend compte de son séjour au bagne, alors qu’il a été déporté pendant quatre ans dans le camp d’Omsk, en Sibérie, pour des raisons politiques. De son expérience, il fait un récit qui oscille entre la fiction, le témoignage et le reportage journalistique, et qui rend finalement moins compte de son vécu que de ses découvertes en détention – découvertes essentiellement humaines qui vont irriguer toutes ses œuvres par la suite.…
« Encyclopédie de la parole – Suite n°2 » de Joris Lacoste au T2G : à l’écoute de la musique du monde
Avec Encyclopédie de la parole – Suite n°2, Joris Lacoste propose une nouvelle expérience artistique, au sens où l’entend John Dewey, dont la pensée est brandie comme étendard du T2G par Pascal Rambert, qui dirige les lieux depuis 8 ans maintenant.…
« Essai sur les données immédiates de la conscience », Bergson
De l’organisation des états de conscience – L’acte libre
C’est de l’âme entière, en effet, que la décision libre émane ; et l’acte sera d’autant plus libre que la série dynamique à laquelle il se rattache tendra davantage à s’identifier avec le moi fondamental.…
« Memento Mori » de Pascal Rambert et Yves Godin au T2G
AVERTISSEMENT : IL EST RECOMMANDE DE NE PAS LIRE CET ARTICLE AVANT DE VOIR LE SPECTACLE.
AVERTISSEMENT 2 : CETTE APPRECIATION EST LE RESULTAT D’UNE EXPERIENCE TOTALEMENT SUBJECTIVE.…
Ecrire les ailleurs : « Les Etats et Empires de la Lune » de Cyrano de Bergerac, mis en scène par Benjamin Lazar
Travail de recherche dans le cadre du cours d’anthropologie et d’ethno-esthétique d’Hélène Sirven (Paris I).
Ecrire les ailleurs :
« Les Etats et Empires de la Lune » de Cyrano de Bergerac, mis en scène par Benjamin Lazar…