« Le spectateur », Christian Biet et Christophe Triau
C’est déjà commencé. Ce soir, j’y vais. Il a d’abord fallu « envisager-d’aller-au-théâtre », se mettre dans l’idée qu’on va voir des corps vivants, entendre un texte, s’asseoir devant un plateau dans un espace réservé au spectacle, à côté d’autres spectateurs que, contrairement au cinéma, on ne peut ignorer, que l’on sent, que l’on entend et souvent que l’on voit. Il a fallu prendre les places, à l’avance, généralement numérotées. Une cérémonie que tout cela, un rite qui marque la sortie du soir, une vraie envie. Ce n’est pas banal. Et puis il a encore fallu que je choisisse : le lieu, le bâtiment, sa réputation, son directeur (j’ai mes fidélités), les acteurs (on dit que tel ou telle est très bien dans la pièce), le metteur en scène, l’auteur (un classique, un moderne dont on parle ?), le texte (y en a-t-il un, au moins, cette fois ?). Ah, oui ! le texte, ce qu’il faut entendre et juger, à travers une suite d’entités qui le revendiquent : un texte éclairé, scénographié, exploré par la diction, porté par le jeu des acteurs, magnifié par le plateau ou englouti par lui. Compliqué. En me rendant au théâtre, je me sens obligé de faire plus de choix que pour tout autre spectacle, avec bien plus de prérequis. C’est intimidant en somme. Au point qu’on en vient à proposer des écoles du spectateur, ce qui me désespère. Ce soir, donc, j’ai décidé d’être curieux, de renouer avec ce qu’est d’abord le théâtre : un spectacle dont on n’a rien vu et que l’on n’a pas lu encore, un spectacle tout entier vivant.« 10 Millones » de Carlos Celdrán – décharge collective
Vingt ans après la création de sa compagnie, Argos Teatro, le metteur en scène Carlos Celdrán a créé l’année dernière 10 Millones. Un de ces spectacles rapidement pris d’assaut par le public cubain, une fois encensé par le bouche à oreille qui fait ici office de réclame.…
« Outrage au public » de Peter Handke [extrait] – mise en condition
En entrant dans la salle, les spectateurs trouveront l’ambiance habituelle qui précède le début d’un spectacle. En coulisse, on pourrait simuler un remue-ménage ou un trafic bruyant qui serait entendu de la salle. …
« La Cerisaie » de Tchekhov à la Colline : les tg STAN se mettent en scène
De la salle de la Bastille, les tg STAN passent au vaste plateau de la Colline pour cette nouvelle édition du Festival d’Automne. Des Estivants de Gorki il y a trois ans, ils passent à la Cerisaie de Tchekhov – où il est question d’estivants, là aussi.…
« Le Misanthrope » de Molière au Théâtre de la Bastille
La salle du haut du Théâtre de la Bastille est littéralement investie par la compagnie Kobal’t, qui y propose une mise en scène du Misanthrope de Molière signée par Thibault Perrenoud. Les jeunes comédiens reconfigurent les lieux pour un spectacle qui repose en grande partie sur leur jeu, sur leur talent.…