« Iliade » et « Odyssée » de Pauline Bayle au Théâtre Public de Montreuil – adapter Homère sans représenter l’épopée

Présenté au Festival d’Avignon 2015, No51Mu Naine Vihastas, du Teater 99 venu d’Estonie, est repris dans le cadre du Festival d’Automne aux Amandiers de Nanterre en cette fin d’année, en parallèle d’un autre spectacle, No43. Le nom de la compagnie et ceux des deux œuvres mettent d’emblée sur la voie d’un projet qui dépasse l’unité-spectacle : Ene-Liis Semper et Tiit Ojasoo ont prévu de faire 99 créations, chacune numérotée selon un décompte qui programme une fin, et inscrit dans une série dont les termes sont à chaque création reconfigurés.…
Avant le lever du rideau, la salle présentait un spectacle étrange et animé. D’abord, la masse des spectateurs, écrasés, bousculés, pressés de tous côtés, le visage patient et bienheureux, attendant le début de la représentation. Dans les derniers rangs, des gens qui se démenaient les uns derrière les autres.…
L’été terminé, la saison théâtrale reprend et l’on passe du Festival d’Avignon au Festival d’Automne, d’une saison à l’autre et d’une programmation à l’autre, de la frénésie des trois semaines à la dilution des trois mois, qui brassent nécessairement plus d’artistes, plus de spectacles, plus de variété dans les formes et plus de spectateurs.…
Le Festival d’Automne propose cette année un portrait de Romeo Castelluci, au travers de trois créations : Go down, Moses, présenté au Théâtre de la Ville ; Schwanengesang D744, au Théâtre des Bouffes du Nord fin novembre, et Le Sacre du Printemps, à la Grande halle de la Villette en décembre.…
Le Soulier de satin est un drame divisé en quatre journées qui relate l’amour impossible de Don Rodrigue et Doña Prouhèze, au temps des conquêtes espagnoles. Cette somme de Paul Claudel, conçue en plus de cinq ans et en partie inspirée de son expérience personnelle, confronte de façon magistrale l’aspiration au bonheur individuel et l’injonction d’un impératif extérieur qui en détourne.…
Que ce soit en littérature ou au cinéma, par les mots ou par l’image, la représentation de la Bête du conte La Belle et la Bête est un défi posé à l’art. Contrairement au beau, à chaque époque défini par des règles et des canons bien précis, le monstrueux est moins codé, bien plus libre.…