« Le Christ s’est arrêté à Éboli » de Carlo Levi [extrait] – la tragédie replacée dans son élément naturel
À la ville une nouvelle extraordinaire nous attendait : sur un char tiré par un cheval efflanqué venait d’arriver une compagnie d’acteurs. Ils devaient rester quelques jours, ils joueraient, on aurait du théâtre. Le char recouvert par une grande bâche en toile cirée était là sur la place avec les décors et le rideau enroulés.« Le Christ s’est arrêté à Éboli » de Carlo Levi – la désolation exhaussée au rang de mythe
En 1935, le peintre italien Carlo Levi est « confiné » pendant un an, c’est-à-dire envoyé en résidence surveillée dans un petit village du sud de l’Italie à cause de ses activités politiques antifascistes. Son expérience est comparable à celle de Dostoïevski au bagne : le peintre qui a une formation de médecin est marqué à vie par son séjour dans la région la plus pauvre de son pays, la Lucanie (qui correspond à l’actuel Basilicate), et le récit qu’il en tire à la fin de la Seconde Guerre mondiale fait de lui un écrivain. Son témoignage, d’apparence essentiellement descriptif, est pénétré par le syncrétisme des paysans, ce qui lui donne l’allure d’un conte ou d’un récit évangélique – ou plus précisément d’un chapitre du Livre de Job.« Le Clos Lucé », Château de Léonard de Vinci à Amboise
Au cœur de la Touraine, parmi les grands noms que sont Chenonceau, Azay-le-Rideau, Villandry ou Langeais, se distingue le Château du Clos Lucé. A quelques mètres du château d’Amboise, la demeure, quoique modeste, attire par les personnalités qu’elle a abritées, et tout particulièrement, Léonard de Vinci.…
Le questionnaire dit « de Proust », par lui-même et par F.
Le questionnaire de Proust ? Vous l’avez forcément rencontré au détour d’une revue ou d’une interview un tant soit peu littéraire. L’invité s’attache à répondre aux questions qu’on lui pose et le journaliste se fait toujours une joie de le voir se remuer les méninges dans tous les sens.…