« Mélancolie(s) » de Julie Deliquet à la Bastille – la vie à tout prix
Après un Triptyque – Des années 70 à nos jours…, rassemblant des œuvres de Brecht, Lagarce et une création collective, Julie Deliquet poursuit avec Mélancolie(s) sa réflexion sur le malaise des jeunes adultes de sa génération, écrasés sous le poids des idéaux obsolètes de mai 1968 et éperdus dans la recherche d’un souffle nouveau. Plus que son propos lui-même, c’est probablement sa façon de travailler qui explique le soutien que reçoit son Collectif In Vitro depuis quelques années, de la part des Centres dramatiques nationaux, des scènes conventionnées ou d’autres structures institutionnelles, qui toutes s’emballent, se mettent à co-produire ses spectacles ou à le programmer aux quatre coins de la France. Néanmoins, le travail au plateau dont Julie Deliquet s’efforce de faire sa marque de fabrique, certainement passionnant dans la phase de création de ses œuvres, est malheureusement peu sensible dans le résultat présenté au public.« Ivanov » de Tchekhov à l’Odéon – séjour au royaume des ombres
Alors qu’à la Colline se joue encore le Platonov des Possédés jusqu’au 11 février, Luc Bondy s’empare à l’Odéon de la deuxième pièce du dramaturge russe, Ivanov. De la première œuvre de Tchekhov qui n’a jamais été jouée de son vivant à la suivante, l’écart est considérablement creusé par la confrontation de ces deux spectacles.…