« Némésis » de Tiphaine Raffier aux Ateliers Berthier – l’air vicié de notre temps
Tiphaine Raffier présente aux Ateliers Berthier l’adaptation d’un roman de Philip Roth, Némésis. La metteuse en scène, qui jusqu’ici montait ses propres textes, a cette fois choisi de s’emparer du dernier roman de l’auteur américain Philip Roth, écrit en 2010. Celui-ci n’a a priori rien à voir avec le théâtre, mais il a quelque part beaucoup à voir avec le précédent spectacle de Tiphaine Raffier. Dans le sillage de La Réponse des hommes, la metteuse en scène soulève en effet des questions d’ordre moral sur scène et parvient avec elles à saisir quelque chose d’impalpable qui paraît caractéristique de notre époque, un air du temps dans ce qu’il a de plus volatile.« Poquelin II » des tg STAN à la Bastille – la puissance de jeu de Molière révélée par des Flamands ironiques
L’année Molière – dont le quadricentenaire de la naissance a été fêté de multiples manières ces derniers mois –, et plus largement l’année théâtrale 2022, se terminent en beauté avec Poquelin II, spectacle du tg STAN créé en 2018 et pour la première fois présenté à Paris, à la Bastille toujours. Le « II » du titre, qui inscrit ce spectacle à la suite d’un autre créé en 2003, annonce discrètement un diptyque, composé de L’Avare et du Bourgeois gentilhomme. Les deux comédies sont jouées l’une après l’autre, sans transition. Cette soirée deux en une fait prendre la mesure du talent du collectif, tout comme de la puissance de jeu du théâtre de Molière, dont le texte n’a jamais été aussi bien entendu que dans la bouche de ces Flamands.« La Chartreuse de Parme » de Stendhal
Avec le Rouge et le Noir, la Chartreuse de Parme est l’autre grand roman de Stendhal. De la France de 1830 à l’Italie de 1820, l’auteur transpose dans un cadre moins odieux et plus romanesque des problématiques qui lui sont chères : l’amour, l’héroïsme, les manœuvres sourdes du pouvoir, le bonheur… Si un monde semble séparer les destinées Julien Sorel de Fabrice del Dongo, c’est pourtant bien le même idéal qui sous-tend l’écriture de ces deux œuvres.…
« De Profundis » d’Oscar Wilde au Lucernaire
De manière générale, les pièces jouées au Lucernaire sont intimes. Mais fin juillet et pour un texte qui n’a pas forcément énormément de retentissement auprès du grand public, autant dire que c’est une représentation en petit comité. Ainsi, Jean-Paul Audrain, seul sur scène, a le temps de laisser peser son regard sur chacun d’entre nous.…