« Tandis que j’agonise » de William Faulkner – Requiem pour une mère
En avril 1934, paraît en France la traduction de As I Lay Dying, de l’Américain William Faulkner. Le roman est préfacé par Valéry Larbaud, lecteur d’Edouard Dujardin et de James Joyce qui a le premier employé l’expression « monologue intérieur » pour qualifier la technique singulière de ces auteurs, qui déplace la perspective du lecteur en révélant l’intériorité des personnages. Le rôle d’introduire cette œuvre lui revient logiquement, car Tandis que j’agonise est uniquement composé des monologues entrecroisés des membres d’une famille et de leur entourage, autour du corps d’une mère mourante.« La Cousine Bette » de Balzac – la passion de la vengeance
Dans l’architecture de la grande cathédrale constituée par la Comédie humaine, une petite ogive, appelée Les Parents pauvres, est constituée de deux arcs, La Cousine Bette et le Cousin Pons. Inscrits dans la section des Scènes de la vie parisienne, ces deux romans sont le pendants l’un de l’autre par leurs personnages éponymes, symétriquement opposés mais tous deux animés par la passion – car la symétrie implique des ressemblances.…
« Les Criminels » de Ferdinand Bruckner à la Colline
Sur le grand plateau du Théâtre de la Colline, Richard Brunel met en scène la pièce perecquienne de Ferdinand Bruckner, Les Criminels. Entrecroisant plusieurs histoires dont le premier point commun est le lieu où elles se déroulent, un même immeuble, l’auteur allemand, pressentant la montée du nazisme au moment où il écrit, à la fin des années vingt, pose la question du crime : l’amour, la pauvreté, la passion ou la folie peuvent-elles excuser le vol, le meurtre, l’infanticide et le mensonge ?…
« Un tramway » de Krzysztof Warlikowski à l’Odéon
À l’Odéon, est repris le Tramway de Warlikowski, créé l’an dernier. Cet objet, dont la matière première est la pièce de Tennessee Williams, Un tramway nommé désir, invoque sur scène tous les moyens techniques et artistiques qui sont à la portée de l’artiste polonais.…
« Le Neveu de Rameau » de Diderot mis en scène par Jean-Pierre Rumeau
Se peut-il ? Diderot aurait trouvé quelqu’un à la verve encore plus vive que la sienne ? Un paradoxe vivant comme il se plaît à en dépeindre dans tous ses écrits ? Oui, et cet énergumène n’est autre que le neveu de Rameau, du Rameau.…
« Alabama Song » de Gilles Leroy
Le prix Goncourt 2007 a plusieurs mérites. Non seulement c’est un bel hommage à Zelda Fitzgerald, la « femme de », mais encore, il donne une irrépressible envie de lire ou relire Gatsby le Magnifique et Tendre est la nuit.…