« Le Nô » de Paul Claudel – quelqu’un qui arrive
Le drame, c’est quelque chose qui arrive, le Nô, c’est quelqu’un qui arrive.
Le drame, c’est quelque chose qui arrive, le Nô, c’est quelqu’un qui arrive.
À la ville une nouvelle extraordinaire nous attendait : sur un char tiré par un cheval efflanqué venait d’arriver une compagnie d’acteurs. Ils devaient rester quelques jours, ils joueraient, on aurait du théâtre. Le char recouvert par une grande bâche en toile cirée était là sur la place avec les décors et le rideau enroulés.
Après Richard II de Shakespeare et La Duchesse d’Amalfi de John Webster, contemporain de Shakespeare, Guillaume Séverac Schmitz, qui a par ailleurs monté des textes de Lagarce ou Mouawad, est à nouveau invité au Théâtre de Châtillon avec une mise en scène du Tartuffe. Le projet lui a été inspiré par la rencontre avec les sept acteurs de l’AtelierCité, troupe éphémère rattaché au CDN de Toulouse. Pour les unir mais aussi les révéler, il a choisi une œuvre du répertoire, une pièce de Molière, en vers. Si l’ambition est à la hauteur des talents qu’il découvre, son projet ne repose pas sur le seul jeu d’acteur. C’est un véritable travail de mis en scène qu’il propose, attentif à la scénographie, aux lumières, aux sons et au rythme d’ensemble de la représentation, travail qui donne lieu à un spectacle abouti et profondément énergisant.
Pendant quelques jours, deux spectacles peuvent être vus en une seule soirée au Lavoir Moderne Parisien : Beauté fatale d’Ana Maria Haddad Zavadinack et Ceci est mon corps d’Agathe Charnet. Deux spectacles de jeunes metteuses en scène qui se font multiplement écho et qui offrent l’un et l’autre des autobiographies de corps féminins - des autobiographies scéniques.