« Tandis que j’agonise » de William Faulkner – Requiem pour une mère
En avril 1934, paraît en France la traduction de As I Lay Dying, de l’Américain William Faulkner. Le roman est préfacé par Valéry Larbaud, lecteur d’Edouard Dujardin et de James Joyce qui a le premier employé l’expression « monologue intérieur » pour qualifier la technique singulière de ces auteurs, qui déplace la perspective du lecteur en révélant l’intériorité des personnages. Le rôle d’introduire cette œuvre lui revient logiquement, car Tandis que j’agonise est uniquement composé des monologues entrecroisés des membres d’une famille et de leur entourage, autour du corps d’une mère mourante.« Battlefield » de Peter Brook aux Bouffes du Nord : après la bataille
Trente ans après l’historique représentation du Mahabharata en 1985 au Festival d’Avignon, dans la mythique Carrière de Boulbon, Peter Brook revient avec Marie-Hélène Estienne sur ce spectacle issu de longues années de travail et en donne à voir un échantillon dans une salle elle aussi mythique, qui superpose les codes et les histoires et que Brook a faite sienne, celle des Bouffes du Nord.…
« Shéda » de Dieudonné Niangouna à la Carrière de Boulbon
La mythique Carrière de Boulbon est proprement investie par Dieudonné Niangouna, artiste associé du Festival d’Avignon avec Stanislas Nordey. Les organisateurs du festival ont cette année réuni deux artistes très différents : alors que Par les villages est reçu comme un théâtre de texte, purement dévoué à l’œuvre de Peter Handke, dans Shéda le matériau textuel semble s’effacer, totalement absorbé par la vie, dont ce spectacle est entièrement fait.…