Ernestine, la gouvernante de Balzac au château de Saché, cherche à donner vie aux personnages de la Comédie Humaine pour réconforter son auteur dont le coeur est meurtri par Madame Hanska. Elle a donc invité, à son insu, ses personnages préférés.
Seule en scène Pierrette Dupoyet accueille donc le Père Goriot, Eugénie Grandet, Vautrin, Eugène de Rastignac et Béatrix. Elle leur donne corps et voix, les distinguant dans le cercle des chaises par un seul objet (un canne, un sac, un chapeau…). Discuter avec eux l’amène à revenir sur leur histoire et à s’arrêter sur le traitement que Balzac leur a réservé d’un roman à un autre.
Les mimiques et l’humour de la gouvernante contrastent avec le triste sort de son maître, poursuivi par ses huissiers, rejeté par Madame Hanska et portant encore sur ses épaules le poids de son enfance, semblable à celle de Louis Lambert. Lumières et effets sonores tiennent compagnie à la comédienne qui se démène pour rendre hommage au célèbre auteur et clamer l’immortalité de ses personnages.
F.
Pas facile ces monologues.