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« Iphigénie » de Chloé Dabert au T2G – les vers de Racine, tout simplement

Le spectacle de Chloé Dabert, Iphigénie, présenté à Avignon l’été passé, est repris en ce début d’année au T2G et au 104. La simplicité de l’énoncé intrigue : est promise une mise en scène d’une tragédie classique, pas même « d’après » Racine, mais bien simplement « de » Racine. La formulation n’est pas trompeuse, car aucun parti-pris spectaculaire ne vient détourner de l’œuvre elle-même. Chacun de ses vers se retrouvent, dans une mise en scène aux accents certes contemporains mais qui n’a d’autre ambition que de mettre en valeur le texte. Ce qui a longtemps dominé le théâtre, qui lui a même servi de définition – la mise en scène d’une œuvre classique avec une perspective moderne – fait figure d’exception dans les programmations de ces dernières années. Le spectacle de Chloé Dabert ne promet donc « que » la redécouverte de l’œuvre de Racine à notre époque – et c’est finalement déjà pas mal.
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« Dans le pays d’hiver » de Silvia Costa à la MC93 – invoquer le divin pour penser l’humain

Silvia Costa, metteure en scène et plasticienne, est également interprète dans l’œuvre qu’elle présente dans le cadre du Festival d’Automne, à la MC93, Dans le pays d’hiver. L’artiste arrive d’Italie, comme le duo Daria Deflorian et Antonio Tagliarni, qui viennent une nouvelle fois en France avec leur dernière création, Quasi niente. L’art de ces artistes se situe pourtant aux antipodes, avec d’une part un théâtre documentaire situé au plus près du réel, volontairement très peu spectaculaire, et de l’autre un théâtre qui se nourrit de mythologie pour créer des visions scéniques à caractère pictural.
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« Shéda » de Dieudonné Niangouna à la Carrière de Boulbon

La mythique Carrière de Boulbon est proprement investie par Dieudonné Niangouna, artiste associé du Festival d’Avignon avec Stanislas Nordey. Les organisateurs du festival ont cette année réuni deux artistes très différents : alors que Par les villages est reçu comme un théâtre de texte, purement dévoué à l’œuvre de Peter Handke, dans Shéda le matériau textuel semble s’effacer, totalement absorbé par la vie, dont ce spectacle est entièrement fait.…

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