Étiquette : faux

« Cécile » de Marion Duval au Théâtre de la Bastille – dîner en ville… ou mystification sans fin

En juillet 2023, Cécile était programmé à la Chartreuse, à Avignon. Le spectacle avait été créé en 2019 à Lausanne et était passé auparavant par Gennevilliers et Aurillac. Puis il a été invité au WET°, à Tours, avant d’arriver au Festival d’Automne cette année. Sur le papier, le projet ne présente rien de particulièrement spectaculaire ni attirant : on nous raconte qu’il est issu de la rencontre entre une metteuse en scène, Marion Duval, et une femme aux « mille vies », Cécile Laporte, personnalité si singulière qu’elle mérite visiblement qu’on lui consacre trois heures portées par elle seule. La proposition paraît un peu légère, mais la rumeur s’accorde à dire qu’il faut voir le spectacle. Alors direction le Théâtre de la Bastille pour une soirée qui a l’allure d’un dîner en ville. Ou qui est peut-être une immense mystification.
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« True Copy » du collectif BERLIN au Théâtre de Châtillon Clamart – fascination de la mystification

Le collectif BERLIN, régulièrement invité en France depuis quelques années, revient accueilli dans le cadre du Festival OVNI coorganisé par Malakoff Scène nationale, le Théâtre de Vanves et le Théâtre de Châtillon-Clamart, festival consacré à des spectacles « indisciplinés », ou indisciplinaires. Cette catégorie qui se définit par la négative correspond bien au travail du collectif anversois, qui parfois se passe de la présence d’acteurs et actrices sur scène et s’appuie sur la technologie pour offrir des portraits de villes ou de personnes qu’il a rencontrées. Dans Perhaps all the dragons…, Bart Baele et Yves Degryse proposaient au public d’écouter six histoires, confiées en tête-à-tête par écrans interposées. Parmi les trente possibles, toutes extraordinaires, seule une était fausse. L’une d’elle était celle du maître faussaire Geer Jan Jansen, dont la trajectoire a donné l’inspiration pour ce spectacle, True Copy. Une réflexion sur ce que l’on décrète vrai ou faux, au musée et au théâtre, qui révèle notre goût profond pour la mystification.
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« Les Faux-Monnayeurs » de Gide – la médaille et son revers

Gide dit des Faux-Monnayeurs qu’ils sont son premier roman. Ce faisant il distingue nettement cette œuvre de ses précédentes, qualifiées de soties ou de récits. La différence majeure avec ces derniers est qu’il ne s’inspire pas cette fois de son expérience autobiographique, mais qu’il assume que son œuvre relève de la fiction.…

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