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Présentation d’ « Illusions perdues » de Balzac, dans la perspective de son adaptation à la scène par Pauline Bayle

Balzac désigne Illusions perdues comme « l’œuvre capitale dans l’œuvre ». Quand il écrit ce roman, il sait déjà qu’il prendra place – une place déterminante – dans La Comédie humaine, grande structuration grâce à laquelle il réunit l’ensemble de ses œuvres. C’est à partir de La Peau de chagrin que Balzac envisage de classer et réunir les romans qu’il écrit sous de grands titres. Puis avec Le Père Goriot, il a l’idée de faire revenir des personnages d’un roman à l’autre, pour les lier entre eux. De fait, dans Illusions perdues, on retrouve Rastignac, personnage du Père Goriot qui à la fin lance un défi à la ville de Paris : « à nous deux, Paris ! ». Illusions perdues révèle que ce défi est relevé !
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« Quoi ? Rien », dirigé par Frank Vercruyssen, au CNSAD – bal démasqué

Alors que les spectateurs sont impatients de retourner en salle après plusieurs mois sans théâtre ou presque, la saison 2020-2021 tarde encore à commencer. La fin de l’été et la rentrée ont heureusement été une période de travail fructueuse pour les étudiants du CNSAD (Conservatoire national supérieur d’art dramatique). Frank Vercruyssen, l’une des figures emblématiques du groupe de théâtre flamand tg STAN, a dirigé un stage avec eux, et leur a proposé, de manière peu surprenante compte tenu du répertoire de sa compagnie, de travailler sur des œuvres Tchekhov. Partant de cet auteur, il leur a transmis sa méthode de travail, méthode fondée sur une dynamique de groupe qui sied particulièrement à une promotion de jeunes acteurs, qui se forment dans un esprit de partage. Tous ensemble proposent une déambulation dans le Conservatoire et dans l’œuvre de Tchekhov, grâce à un ample travail d’appropriation des textes, qui donne l’occasion d’une observation minutieuse de l’humain – de personnages aux sentiments enchevêtrés, mais aussi de jeunes acteurs qui se mesurent à eux et se forment à leur contact.
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« CCPC La República light » par la Compagnie El Portazo – cabaret politique 100% cubain

Deux ans après CCPC, « Cuban Coffee by Portazo’s Coorperative », spectacle dont la communauté théâtrale n’a cessé de parler comme d’un événement d’une importance toute particulière dans le paysage cubain, la compagnie « El Portazo » – le claquement de porte, notion à part entière qui au théâtre fait référence au geste de Nora dans la pièce d’Ibsen, Une maison de poupée – revient ébranler la création contemporaine caribéenne avec son dernier opus, venu de Matanzas, ville de la côte nord située à une centaine de kilomètres de La Havane. Dans la continuité de sa précédente œuvre, Pedro Franco a créé un nouveau cabaret qui articule à un point extrêmement élevé le divertissement le plus réjouissant avec la réflexion socio-politique la plus aigüe.
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