Portrait du critique de théâtre en témoin étonné – Georges Banu
Le recours au style normatif est coutumier dans les discours qu’on tient sur la critique : il y est toujours question de remèdes, de vitamines, de piqûres pour aider ce malade éternel à se remettre, quand on n’envisage pas purement et simplement l’euthanasie. La critique aurait besoin d’un modèle et il lui suffirait de s’en réclamer pour se rétablir. En réalité elle est incurable. Si j’écris sur la critique, ce n’est pas pour avancer des solutions mais seulement pour témoigner de ce que j’aime retrouver chez un critique, un critique tel que j’en rencontre rarement, un critique que je voudrais être. Le portrait idéal et l’autoportrait imaginaire. Je n’entends donc pas parler de la critique, mais du critique, non pas d’un corps de métier, mais d’une personne, non pas d’une progression, de ses stratégies et de ses devoirs, mais d’un être, de sa vie.Thérèse Raquin :
de la nouvelle au film en passant par le roman et la pièce,
du silence à la parole
En 1865, Zola publie une nouvelle dans le Figaro, intitulée « Un mariage d’amour ». Dans ce court récit se trouve en germe l’un de ses romans les plus connus, Thérèse Raquin. Avec l’histoire dramatique d’un couple d’amants hanté par le mari de la jeune femme qu’ils ont tué pour vivre leur amour, Zola crée un personnage féminin fascinant par son silence et le mystère qui en découle.…
« Intérieur » de Claude Régy à la Maison de la Culture du Japon – The Sound of Silence
Après deux solos tous deux inspirés par l’œuvre du norvégien Tarjei Vesaas, Claude Régy reprend une de ses créations passées, Intérieur, d’après le drame de Maurice Maeterlinck. Sollicité par le directeur du théâtre de Shizuoka, il revient à ce spectacle vingt-neuf ans plus tard et initie des comédiens japonais à son art.…