Étiquette : déception

« Avant la terreur » de Vincent Macaigne à la MC93 – artiste d’une seule œuvre ?

Cette rentrée marque le retour au théâtre très attendu de Vincent Macaigne, après six ans – malgré l’impression mitigée qu’avait laissé Je suis un pays. L’hypothèse alors formulée était que manquait à ce spectacle une grande œuvre avec laquelle l’écriture du metteur en scène dialoguerait, comme dans ses premières créations. Notre prière semble avoir été entendue : après Au moins j’aurais laissé un beau cadavre, d’après Hamlet, Macaigne revient à Shakespeare, en choisissant cette fois Richard III. Comme à son habitude, il modifie le titre de l’œuvre qui l’inspire pour souligner le geste d’adaptation-appropriation qui est le sien, et nomme son spectacle « Avant la terreur ». Il réunit ses fidèles compagnons de route, en agrège de nouveaux et se voit accueilli dans une structure qui lui permet de voir grand : la MC93. Tout semblait favorable à une nouvelle gifle macaignienne. La déception est hélas à la hauteur des attentes, qui étaient immenses.
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« Le Côté de Guermantes » d’après Proust, mis en scène par Christophe Honoré, au Théâtre Marigny – promenade par temps orageux

Christophe Honoré est un amant de la littérature. Au cinéma comme au théâtre, il la côtoie de près. En témoignent ses Métamorphoses d’après Ovide à l’écran, ou Nouveau Roman et Les Idoles sur scène, qui faisaient revivre des auteurs à travers leurs œuvres. Pour sa dernière création au théâtre, il se mesure à un nouveau défi avec la troupe de la Comédie-Française : un spectacle inspiré du Côté de Guermantes de Proust. Il s’agit du troisième tome d’A la Recherche du temps perdu, l'un des romans les plus longs jamais écrit. Honoré ne garde certes qu’un morceau de cette immense fresque qui résiste au théâtre rien que par sa longueur, mais il en choisit le volume le plus gros et peut-être le moins adaptable : celui qui raconte l’entrée du narrateur dans le monde, et sa découverte de l’aristocratie. Deux impressions se dégagent du spectacle, en grande partie inspirées du roman : anachronisme et déception.
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« Le Relèvement de l’Occident : Blancrougenoir » de la Compagnie De KOE – pied de nez à trois mains

Il y a deux ans, la compagnie flamande De KOE s’était unie avec les tg STAN pour proposer My Dinner with André, d’après le scénario de Louis Malle. Ce travail commun était motivé par le partage de mêmes principes de création, tels que l’adresse au public ou la remise en jeu constante d’un semblant d’illusion.…

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