« Liebestod. El olor a sangre no se me quita de los ojos » d’Angélica Liddell à l’Odéon – sacrifice de l’artiste
La tournée de Liebestod, après sa présentation au Festival d’Avignon l’année dernière, est un événement attendu depuis de long mois. Les quelques dates prévues à Paris sont prises d’assaut, certains quêtent des places à l’entrée du théâtre, avec la ferveur des croyants, désireux de retrouver la grande prêtresse Angélica Liddell, autrice, metteuse en scène, actrice et performeuse de ses spectacles. L’artiste espagnole, régulièrement accueillie en France depuis une dizaine d’année, occupe une place bien particulière dans le paysage théâtral, place clivante, qui suscite la haine autant que l’adhésion. Après avoir un érigé un mausolée à ses parents dans le diptyque Una costilla sobre la mesa, elle propose un nouveau rituel cette fois inspiré par la tauromachie, par lequel elle exprime le danger que représente son art. Le profond désespoir que Liddell partage avec les toréadors, ainsi qu’avec les funambules, donne à penser la portée du sacrifice de l’artiste.« Permanences du texte dans les dramaturgies plastiques contemporaines »
Journée d'études THALIM/SACRe/HAR organisée par Kenza Jernite et Floriane Toussaint à l'INHA, le 6 janvier 2022« Todo el cielo sobre la tierra (El síndrome de Wendy) » d’Angélica Liddell dans la Cour du Lycée Saint-Joseph
Présente au Festival d’Avignon en 2010 et 2011, Angélica Liddell revient cette année avec deux créations, Ping Pang Qiu et Todo el cielo sobre la tierra. Alors que la première est présentée comme une forme de théâtre-documentaire autour de son apprentissage du chinois, elle explore dans l’autre le « syndrome de Wendy », qu’elle définit comme une terreur de l’abandon, étroitement liée au fait que le personnage n’aime que des adolescents.…