« Le Nez » d’après Gogol par la Compagnie des Poly’gones

Le clown Kovaliov a perdu son nez. C’est pour lui un drame qu’il revit en compagnie de Petrouchka l’accordéoniste et Nathalia la danseuse. C’est donc dans l’univers du cirque que la compagnie des Poly’gones se propose de relire la nouvelle de Gogol.

L’ambiance est festive dès le moment de s’installer dans la salle de l’Albatros. Nous sommes accueillis par la musicienne et la danseuse, pendant que le clown finit de se maquiller devant son miroir qui nous fait face. Drôle de cadre pour appréhender le texte de Gogol.

En réalité, faire perdre son nez à un clown plutôt qu’à un important fonctionnaire pétersbourgeois rétablit un sens à un propos qui se veut volontairement absurde. Certes, un clown sans son nez rouge est bien en peine, mais aucun des numéros qui nous sont présentés vont l’aider, et la satire sociale qui est au fondement du texte se perd.

La poésie du spectacle ne réussit pas vraiment à convaincre quant au projet d’origine. Adaptation ? Il faudrait d’avantage parler de prétexte, qui ne prétend pas vraiment mettre en valeur l’oeuvre de Gogol, ou alors de façon très détournée.

F. pour Le Bruit du Off

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