Ils sont jeunes, dynamiques et… très nombreux : ce sont les Fils d’Achichaos. « Tant mieux ! » peut-on penser, étant donné que Giraudoux fait appel à beaucoup de personnages. Néanmoins, cela révèle des déséquilibres de talent et d’importance qui conduisent à une appréciation mitigée.
« La guerre de Troie n’aura pas lieu » affirme Andromaque au début de la pièce. La célèbre Cassandre voit le contraire, mais comme à l’accoutumée, peu ne la prennent au mot. Hélène a été enlevée par Pâris et les Grecs menacent de venir à Troie déclarer la guerre. C’est à Hector qu’incombe le rôle de résister au charme de l’étrangère en vue de garantir la paix.
Sur la petite scène du Célimène, c’est un défilé de personnages pas toujours identifiés qui entrent et sortent de toutes parts. Les costumes ne lésinent pas sur la connotation supposée de l’époque, l’Antiquité mythologique, au risque de tomber dans le ridicule pour les combattants de la fin.
Peut-être, s’ils avaient été moins nombreux, le jeu aurait-il été plus homogène et plus équilibré pour mettre en valeur le texte, plutôt que de détourner l’attention à force d’entrées et de sorties.
F.