Étiquette : répertoire

« Les Fausse Confidences », mis en scène par Alain Françon au Théâtre Nanterre-Amandiers – Marivaux classical rock

Trois ans après La Seconde Surprise de l’amour, et quarante-deux ans après La Double inconstance à ses débuts, Alain Françon revient à Marivaux pour Les Fausses Confidences, programmé pour une vingtaine de dates au Théâtre Nanterre-Amandiers en cette fin d’année. Ce spectacle confirme la permanence du geste artistique de ce metteur en scène de près de 80 ans, qui monte depuis plus de cinquante ans des œuvres du répertoire et qui en offre chaque fois des lectures claires et justes. Cette dernière création offre plus précisément le plaisir d’un texte, d’une direction d’acteur très vivante et de partis pris scéniques qui mettent en lumière l’un et l’autre.
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« Le Songe » de Gwenaël Morin au Jardin de la rue Mons – fulgurance d’une folle fantaisie

Gwenaël Morin a été invité par Tiago Rodrigues à un compagnonnage avec le Festival pour les quatre années à venir, intitulé « Démonter les remparts pour finir le pont » (d’Avignon). Grand fidèle au répertoire, textuel avant tout mais aussi plus largement théâtral avec ses récentes créations inspirées du Living Theatre ou Antonin Artaud, le metteur en scène est invité à choisir une œuvre en relation avec la langue invitée à chaque édition. Cette année, il a réuni deux acteurs et deux actrices présents dès les débuts de sa troupe, le Théâtre permanent, et nous propose avec eux une folle traversée de la merveilleuse comédie merveilleuse de Shakespeare, dont il révèle toute la facétie.
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« Les Démons » de Guy Cassiers à la Comédie-Française – ombres falotes de démons

Quoique grand adaptateur de romans à la scène, Guy Cassiers ne s’était jamais intéressé à Dostoïevski jusqu’ici. Il faisait exception parmi ses contemporains, et plus largement au sein de la longue et riche histoire des relations que la scène entretient avec les romans de Dostoïevski. En 1999, Cassiers avait adapté Anna Karénine de Tolstoï – comme Fernand Gémier, Georges Pittoëf ou Jean-Louis Barrault, qui avaient aussi préféré un russe au détriment de l’autre. Cassiers a néanmoins été amené à choisir un roman de Dostoïevski, pour fêter avec la Comédie-Française le bicentenaire de la naissance de l’auteur. Comme Ivo van Hove, Julie Deliquet ou Christophe Honoré récemment, le metteur en scène flamand en effet été invité à diriger la troupe. Le spectacle apparaît le fruit d’un concours de circonstances, voire d’une commande, plutôt qu’un véritable projet né du fin fond des entrailles de l’artiste. Cela explique peut-être pourquoi Cassiers, qui propose d’ordinaire un théâtre profondément littéraire et dramaturgique, manque complètement son coup avec cette adaptation.
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