« La Montagne magique » de Thomas Mann [extrait] – nouveauté, habitude et perceptions du temps
C’est au fond une aventure singulière que cette acclimatation à un lieu étranger, que cette adaptation et cette transformation parfois pénible que l’on subit en quelque sorte pour elle-même, et avec l’intention arrêtée d’y renoncer dès qu’elle sera achevée, et de revenir à notre état antérieur. On insère ces sortes d’expériences, comme une interruption, comme un intermède, dans le cours principal de la vie, et cela dans un but de « délassement », c’est-à-dire afin de changer et de renouveler le fonctionnement de l’organisme qui courait le risque et qui était déjà en train de se gâter, dans le train-train inarticulé de l’existence, de s’y fatiguer et de s’y énerver.« Oncle Vania » et « La Mouette » de Christian Benedetti à l’Athénée
Au Théâtre de l’Athénée, deux pièces d’Anton Tchekhov se jouent en alternance, Oncle Vania et La Mouette. Toutes deux sont mises en scène par Christian Benedetti, et des comédiens se retrouvent de l’une à l’autre. De mêmes partis-pris président au projet et amènent à voir les deux spectacles comme les parties indissociables d’un diptyque, un diptyque qui nous échappe, quels que soient l’énergie et l’investissement des artistes.…