Étiquette : posture

« Jacuzzi » de Yunior García Aguilera – immersion dans le bain de la jeunesse cubaine

Dans le cadre des journées Traspasos Escénicos, organisées par l’Université des Arts de La Havane (ISA), en plus des conférences et ateliers qui rythment les journées, une série de spectacle est proposée chaque soir dans la capitale. L’arrivée d’étudiants en théâtre – futurs comédiens, metteurs en scène, scénographes, chercheurs ou critiques – des quatre coins du pays crée une émulation qui anime ces derniers jours de juin avant la trêve estivale. C’est dans ce contexte que le jeune auteur et metteur en scène Yunior García Aguilera a fait venir sa dernière création de Holguín, province de l’Est de Cuba, à plus de 600 km de La Havane. Jacuzzi, à peine jouée 12 fois avant cela, était programmée au Centre culturel Bertolt Brecht pour sa première à la capitale. Si Yunior García était déjà identifié comme l’une des personnalités importantes du théâtre cubain aujourd’hui – tant par ses textes, régulièrement montés, que par ses spectacles –, cette œuvre, de l’avis de tous, achève de faire de lui un maître dans son art, capable de prendre la relève de ses prédécesseurs et d’assurer un brillant avenir théâtral à son pays.
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« La Condition humaine » de Malraux – humain, pas assez humain

« Les mêmes chemins qui mènent l’individu au crime mènent la société à la révolution ». Telle était la thèse développée par Dostoïevski dans son roman les Démons selon le critique Berdaiev. La formule resurgit à l'esprit quand on lit La Condition humaine d’André Malraux. Dans cette œuvre, qui lui vaut de recevoir le Prix Goncourt l’année de sa publication, Malraux relate un épisode de la révolution chinoise, l’insurrection communiste de Shanghai, en 1927. Variant les points de vue, d’un personnage à l’autre, Malraux joue également avec les échelles. Dans cette œuvre, il fait coexister celle de l’individu, celle de la société, celle d’un pays ou encore celle du mouvement communiste de la Russie à la Chine – qui réduit l’homme à néant en le perdant de vue.
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« Le Livre de l’intranquillité » de Fernando Pessoa

Le Livre de l’intranquillité est l’unique œuvre en prose du poète portugais Fernando Pessoa. Posthume, elle est constituée de centaines de fragments non organisés les uns par rapport aux autres, écrits entre 1913 et 1935. Cette œuvre, immense, insaisissable, s’apparente à un journal intime entièrement consacré à l’exploration de la sensation.…

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