« Onéguine » d’après Pouchkine, mis en scène par Jean Bellorini, au TGP – des mondes à partir de quelques mots
Le Théâtre Gérard Philipe ouvre sa saison avec Un Conte de Noël de Julie Deliquet, nouvelle directrice des lieux, mais aussi avec la reprise d'Onéguine, spectacle créé il y a un an et demi au même endroit par Jean Bellorini, son prédécesseur. Onéguine s’inscrit dans la continuité des précédents spectacles de Bellorini, et tout particulièrement de ses Karamazov d’après Dostoïevski (spectacle créé à Avignon en 2016). D’abord parce que Pouchkine, poète du XIXe siècle, est une référence déterminante dans la littérature et la culture russe, et que Dostoïevski lui a rendu hommage dans un discours célèbre peu avant sa mort. Ensuite parce que l’œuvre la plus connue de Pouchkine, Eugène Onéguine a récemment été retraduite par André Markowicz, traducteur de référence de Dostoïevski aujourd’hui, qui a réussi la gageure de traduire ce roman écrit en vers en octosyllabes rimés. Pour amener sur scène ce texte qui transcende les genres, qui se situe au carrefour du roman, de la poésie, et peut-être même du théâtre, Bellorini a conçu un dispositif qui place en son cœur l’écoute – celle d’une histoire, et celle d’une langue poétique.« Vu du pont » d’Arthur Miller aux Ateliers Berthier : au plus près
Après avoir créé A View from the Bridge en février dernier à Londres, le Belge Ivo van Hove reprend le spectacle avec des acteurs français, et présente Vu du pont aux Ateliers Berthier du Théâtre de l’Odéon. Plaçant au cœur de sa mise en scène le texte d’Arthur Miller et les relations qu’il met en jeu entre les personnages, l’artiste invite le spectateur dans l’intimité du drame grâce à une scénographie qui place les comédiens au milieu du public.…