« L’Amant » de Duras au Café Pas si loin – l’art de cultiver la rêverie
A Pantin, derrière le périphérique, dans un café situé au cœur d’un carrefour, une actrice dit certains soirs de ce mois de juillet des pages de L’Amant de Marguerite Duras. Le lieu est un café associatif, où sont proposés des cours de yoga, des concerts, des cafés-philo, des ateliers et autres. Il convient parfaitement au « distributeur de poésie et de lumière » qu’est Yves-Noël Genod, qui, toujours, avec ses micro-spectacles éphémères présentés dans des appartements ou des scènes de fortune, se maintient à la marge. A la marge des grandes institutions, des grandes productions, des grandes scènes, des grandes jauges, des grands débats. Une fois de plus, il entraîne ses fidèles dans la zone indécise d’un théâtre ni public ni privé, de la qualité du public et de la simplicité soulageante que peut avoir le privé, et recrute de nouveaux adeptes, de création en création.« Rester vivant » d’Yves-Noël Genod : mettre à mort le théâtre, avec la poésie
Yves-Noël Genod, « Distributeur de poésie et de lumières » A l’occasion d’un entretien, l’artiste Yves-Noël Genod affirme : « Pour faire du théâtre, il faut sans doute tuer le théâtre : le théâtre doit être vivant ! »[1]. Le caractère paradoxal de son propos repose sur un usage polysémique – et donc poétique – du terme « théâtre » : à celui de conventions, qu’il faudrait tuer, il oppose celui auquel il aspire, qu’il ne définit pas autrement que par son caractère vivant.« La Douleur », Duras – écrire pour oublier
Milieu des années 1980, une revue sollicite Marguerite Duras pour qu’elle lui retrouve un texte de jeunesse à publier. Dans ses recherches, Duras tombe sur un journal qu’elle avait oublié, dans les placards de sa maison à Neauphle-le-Château. Ce journal, « La Douleur », elle l’a commencé en avril 1945, quand dans la France libérée, elle espérait le retour de son mari, Robert Antelme, résistant fait prisonnier politique et envoyé dans un camp un an plus tôt.…
« L’Eden Cinéma » de Duras au Théâtre 71 : Duras adapte Duras.
Duras déplorait les adaptations cinématographiques de ses romans par René Clément et Jean-Jacques Annaud, qui modifiaient le sens de ses œuvres selon elle. Elle s’est elle-même chargée de transposer Un barrage contre le Pacifique pour le théâtre, sous le titre d’Eden Cinéma.…
« Savannah Bay » de Duras à l’Athénée
L’Athénée confronte deux aspects de l’œuvre dramatique de Duras en programmant Le Shaga et Savannah Bay. Les travaux de Claire Deluca et de Philippe Sireuil, les deux metteurs en scène, soulignent bien ces différences. Alors que la première relève du registre de l’absurde et suscite le rire, la seconde explore les thèmes poignants de la mémoire, de l’amour et de la mort.…
« Le Shaga » de Duras à l’Athénée
En ce moment à l’Athénée, se jouent simultanément Le Shaga et Savannah Bay, toutes deux écrites par Marguerite Duras. La première pièce, mise en scène par Claire Deluca et Jean-Maris Lehec, a investi la petite salle Christian-Bérard, que l’on découvre en gravissant les marches du théâtre au-delà même des galeries les plus hautes de la grande salle.…