Les maisons de George Sand dans le Berry

George Sand est à l’honneur dans sa région, c’est le moins qu’on puisse dire !  Elle est rappelée par chaque nom de rue, chaque restaurant et les nombreux panneaux qui proposent un parcours autour de sa vie et son œuvre. Ses deux maisons, à Nohant et à Gargilesse, en sont les deux témoignages les plus forts.

George Sand, c’est surtout la bonne dame de Nohant. C’est en effet cette maison qui est la plus connue et la plus visitée, est pour cause : les pièces sont riches en souvenirs et le jardin magnifique. La guide nous mène donc de la cuisine au salon, de la salle à manger à la chambre des enfants, du théâtre à sa chambre.

La vie de l’auteure est remarquable par sa société. Les plus grands artistes de l’époque sont venus la visiter, passer une soirée ou tout un séjour chez elle, bénéficiant de sa générosité. Dans la salle à manger est imaginé un plan de table qui rassemble Dumas fils, Tourgueniev et Flaubert. Delacroix est présent à travers les ateliers de peinture qu’elle a installés et Chopin à travers les portes capitonnés de sa chambre.

Incroyable époque où l’art était au cœur de la vie, comme unique passion. Son fils, Maurice, en est un excellent exemple quoique sa mémoire soit restée indissociable de celle de sa mère. Peintre et fameux marionnettiste, il est grande partie responsable de la décoration et de l’animation du théâtre privé de Nohant. Ses 200 marionnettes faites main et ses outils de bruitage sont aussi exposés dans le lieu, au-dessus de la librairie, et témoignent de l’animation joyeuse des soirées.

La maison de Nohant est aussi un objet de curiosité pour sa modernité. Sand était réputée pour avoir une longueur d’avance dans beaucoup de domaine, que ce soit la condition féminine ou le chauffage intérieur. C’est la raison pour laquelle la guide s’appesantit sur la cuisinière ou les clochettes au-dessus de la porte qui font appel à ses gens de maison.

C’est une toute autre ambiance qu’on trouve à Gargilesse, dans la villa Algira. La maison est beaucoup plus intime, faite de deux pièces puis deux autres, plus tardives. Sa richesse réside dans l’héritage de la dernière descendante, Aurore Sand, héritage fait d’objets divers, plus ou moins liés à la vie de Sand.

La guide, passionnée, nous prévient : il ne sera ni question de sa généalogie, ni de ses amants, ni de son œuvre, ni de littérature. Ce qu’il reste, ce sont ses séjours dans ce petit village motivés par l’entomologie, ou étude des insectes et des papillons. Cette facette peu connue de Sand, rattachée à son dernier amant, Alexandre Manceau, complète le portrait déjà riche de la femme la plus connue du XIXème.

F.

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