Étiquette : vacuité

« no words » de Maja Zade, mis en scène par Yana Ross à la Comédie de Reims – sous la superficie, l’abîme

Le Festival FARaway, Festival des arts à Reims, qui réunit plusieurs structurelles de la ville, a pour thème cette année « Traversées en Europe du Nord ». Sont ainsi accueillis à la Cartonnerie, à Césaré, à la Comédie, au FRAC, à Nova Villa, au Manège et à l’Opéra des artistes venant de Norvège, du Danemark, de Suède, d’Islande, d’Estonie, d’Irlande, de Lettonie, du Royaume-Uni et de Lituanie. L’événement permet la création française d’un texte de l’autrice allemande Maja Zade, associée à la Schaubhüne de Berlin, qui a collaboré avec Ostermeier, Ivo van Hove, Katie Mitchell ou Simon McBurney. Son œuvre est mise en scène par l’artiste lituanienne Yanna Ross, qui dirige pour ce spectacle des acteurs et actrices suédois. La metteuse en scène ne se contente pas de proposer une lecture d’un texte bâti comme une machine complexe et fascinante. Elle y superpose un dispositif sophistiqué qui en creuse les lignes de fuite et en explore les possibles, et propose ainsi un spectacle qui produit une impression de vertige face aux abîmes que frôlent nos vies sociales.
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« Trissotin ou Les Femmes savantes » de Molière au TGP : le rire comme moyen de résistance

Le soir-même d’un réveil douloureux à Saint-Denis, qui a donné le sentiment qu’il s’agissait bien d’une guerre alors que cinq milles balles ont été tirées lors des perquisitions qui ont eu lieu suite aux attentats du 13 novembre, Jean Bellorini avait décidé de maintenir les représentations des deux spectacles à l’affiche du TGP, M’appelle Mohamed Ali, de Dieudonné Niangouna, et Trissotin ou Les Femmes savantes, mis en scène par Macha Makeïeff.…

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« Thyestes » d’après Sénèque aux Amandiers : adapter ou s’adapter

L’Australien Simon Stone vient pour la première fois en France cette année, accueilli aux Amandiers de Nanterre pour présenter Thyestes, pièce créée il y a cinq ans. Le programme indique que le spectacle a été conçu « d’après » la pièce de Sénèque du même nom, et tout se joue là, dans cet espacement soigneusement cultivé entre un metteur en scène de 30 ans en 2015 – 25 ans à l’époque de la création – et une pièce du Ier siècle après Jésus-Christ inspirée de la fresque mythologique des Atrides.…

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