Étiquette : rêverie

« Une cérémonie » du Raoul Collectif au Théâtre de la Bastille – collection de fulgurances pour temps de crises

En juillet 2016, le public français découvrait dans le cadre du Festival d’Avignon un de ces groupes d’acteurs dont les Belges ont le secret, le Raoul Collectif. Rumeur et petits jours a laissé le souvenir d’une expérience d’autant plus mémorable qu’elle est restée unique. Le covid a en effet retardé le moment de la découverte de leur nouvelle création, Une cérémonie, accueillie comme les spectacles de tg STAN ou De KOE, à la Bastille. Les mois qui se sont écoulés depuis l’été 2020 – date initialement prévue – n’ont pas mis le propos du collectif sur la touche. Bien au contraire, l’actualité des deux dernières années et celle plus brûlante encore des dernières semaines n’a fait que nourrir le désarroi dont ils font état, avec beaucoup d’humilité.
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« L’Amant » de Duras au Café Pas si loin – l’art de cultiver la rêverie

A Pantin, derrière le périphérique, dans un café situé au cœur d’un carrefour, une actrice dit certains soirs de ce mois de juillet des pages de L’Amant de Marguerite Duras. Le lieu est un café associatif, où sont proposés des cours de yoga, des concerts, des cafés-philo, des ateliers et autres. Il convient parfaitement au « distributeur de poésie et de lumière » qu’est Yves-Noël Genod, qui, toujours, avec ses micro-spectacles éphémères présentés dans des appartements ou des scènes de fortune, se maintient à la marge. A la marge des grandes institutions, des grandes productions, des grandes scènes, des grandes jauges, des grands débats. Une fois de plus, il entraîne ses fidèles dans la zone indécise d’un théâtre ni public ni privé, de la qualité du public et de la simplicité soulageante que peut avoir le privé, et recrute de nouveaux adeptes, de création en création.
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« À mon seul désir » de Gaëlle Bourges au Gymnase du Lycée Saint-Joseph – de l’art à la danse, d’un dialogue esthétique à l’autre

Au haut de la page de présentation d’À mon seul désir dans le programme du Festival, se trouve l’inscription « danse ». La catégorie est trompeuse pour ce spectacle qui mêle au corps et à sa mise en espace le texte – comme les formes hybrides présentées dans le cadre des Sujets à vif. D’une rêverie sur une tapisserie, La Dame à la licorne, naît un rêve qui embarque dans l’intimité du dialogue mis en place par Gaëlle Bourges avec cette œuvre.
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