Étiquette : perplexité

Portrait du critique de théâtre en témoin étonné – Georges Banu

Le recours au style normatif est coutumier dans les discours qu’on tient sur la critique : il y est toujours question de remèdes, de vitamines, de piqûres pour aider ce malade éternel à se remettre, quand on n’envisage pas purement et simplement l’euthanasie. La critique aurait besoin d’un modèle et il lui suffirait de s’en réclamer pour se rétablir. En réalité elle est incurable. Si j’écris sur la critique, ce n’est pas pour avancer des solutions mais seulement pour témoigner de ce que j’aime retrouver chez un critique, un critique tel que j’en rencontre rarement, un critique que je voudrais être. Le portrait idéal et l’autoportrait imaginaire. Je n’entends donc pas parler de la critique, mais du critique, non pas d’un corps de métier, mais d’une personne, non pas d’une progression, de ses stratégies et de ses devoirs, mais d’un être, de sa vie.
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