Étiquette : La Guerre n’a pas un visage de femme

« La Guerre n’a pas un visage de femme » de Julie Deliquet au TGP – chœur de femmes guerrillères

Après Chloé Dabert à Reims et Aurore Fattier à Caen, c’est au tour de Julie Deliquet d’inaugurer la saison du CDN qu’elle dirige avec une ample création réunissant une dizaine de personnes sur scène. La directrice du TGP de Saint-Denis a jeté son dévolu sur la première et la plus célèbre œuvre de Svetlana Alexievich, prix Nobel 2015 : La Guerre n’a pas un visage de femme. Ce choix s’inscrit dans la continuité de ses précédents spectacles, Huit heures ne font pas un jour d’après Fassbinder, et Welfare d’après Frederick Wisemen, dans lesquels elle explorait la crête escarpée qui sépare ou unit fiction et documentaire. À partir des témoignages poignants de femmes récoltés par l’autrice biélorusse, elle recrée neuf personnages chargés de raconter la guerre qui a opposé les Allemands aux soviétiques entre 41 et 45, formant un chœur qui donne corps à la polyphonie de l’œuvre.
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« La Guerre n’a pas un visage de femme » de Svetlana Alexievitch – comprendre grâce au récit choral de femmes oubliées ce que ça veut dire, « faire la guerre »

En 2015, l’autrice biélorusse Svetlana Alexievitch s’est vu remettre le Prix Nobel de littérature pour « son œuvre polyphonique, mémorial de la souffrance et du courage à notre époque ». Dès son premier texte publié en 1985, La Guerre n’a pas un visage de femme, l’autrice formée au journalisme a en effet inventé une manière d’écrire tissée d’innombrables témoignages mis en résonance. Cette forme d’écriture chorale lui a été inspirée par les récits de femmes russes qui ont participé à la Seconde Guerre mondiale, qu’elle est allée interroger afin d’offrir une perspective inédite sur l’Histoire, essentiellement écrite au masculin, et donner ainsi pour la première fois une pleine perception de ce que c’est, la guerre.
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