Parle. Ouvre cet espace sans violence. Élargis
le cercle, la mouvance qui t’entoure de floraisons.
Établis la distance entre les visages, fais danser
les distances du monde, entre les maisons,
les regards, les étoiles. Propage l’harmonie,
arrange les rapports, distribue le silence
qui proportionne la pensée au désir, le rêve
à la vision. Parle au-dedans vers le dehors,
au-dehors, vers l’intime. Possède l’immensité
du royaume que tu te donnes. Habite l’invisible
où tu circules à l’aise. Où tous enfin te voient.
Dilate les limites de l’instant, la tessiture
de la voix qui monte et descend l’échelle
du sens, puisant son souffle aux bords de l’inouï.
Lance, efface, emporte, allège, assure, adore. Vis.
La Saison du monde (1986), Jean Mambrino
Jean Mamrino est mort fin septembre 2012
.~.
Soudain on te pose, on te propose l’ouverture vers le retrait.
Tu te retires par le mouvement où tu oses dire ce qui se cache dans l’élan te
ramenant au seul repos.
L’éclat du mot est si obscur. Il traverse la forêt de tes désirs, te remet au
fond du savoir sans nom, par l’éclosion du jamais fait, où se compose le secret
que tu ne pourras jamais dire.
.~.
Le Poëme
Jean Mambrino,
Le Centre à l’écart.
http://www.la-croix.com/Semaine-en-images/Le-poete-jesuite-Jean-Mambrino-est-mor\
t-_NG_-2012-09-30-859390
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Mambrino
http://www.jesuites.com/compagnons/mambrino/index.html
Je vais dire honnêtement que j’ai rien compris à ce poème, d’accord ?
Merci bonne journée