Une après-midi au Musée de la Vie romantique

Sortie de métro Pigalle, on parcourt des rues aux devantures rougeoyantes et aguicheuses, et il n’y a encore aucun indice de ce que l’on va trouver au  16 rue Chaptal. Encore un croisement et on arrive face à une impasse, profonde, verte. Le temps d’arriver au bout et il nous  semble que nous sommes transportés à la campagne, au Musée de la Vie romantique.

On entre dans le pavillon comme chez des amis, sans passer par la case billetterie, en poussant la porte et en se saisissant du petit livret très fourni de la Mairie de Paris. La collection permanente se répartit dans quatre pièces au rez-de-chaussée et autant au premier. Le peintre Ary Scheffer se partage la vedette avec un de ses nombreux contemporains, George Sand.

On trouve donc des tableaux, des bustes, des bijoux, des petits trésors de bureaux et même le plâtre de la main de Chopin. L’une des salles a pour vocation de reconstituer l’ambiance d’un salon typique de l’époque, autour de la figure dominante de Sand et le tout baigné dans la musique de Chopin. L’envie nous prend de retourner à Nohant, la maison de l’auteure dans le Berry.

Au premier, les peintures de Scheffer sont à l’honneur. Classées par thème, on découvre les figures des Orléans, les « portraits romantiques » et les inspirations religieuses et d’autres œuvres. Ça ne fait aucun doute qu’elles sont de la même main, et qui plus est une main du XIXème. On confond facilement un portrait de Gounot avec Musset et les traits de Sand se retrouvent chez d’autres femmes.

La visite n’est pas bien longue mais elle permet de profiter du cadre. Ce pavillon orienté plein Sud est très séduisant, et les tables prêtes à accueillir les visiteurs dans le jardin répondent à notre envie de flâner. Il n’y a qu’un pas à faire pour se retrouver dans le neuvième arrondissement, ce qui nous retient encore un moment.

F.

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