« La Montagne magique » de Thomas Mann [extrait] – nouveauté, habitude et perceptions du temps
C’est au fond une aventure singulière que cette acclimatation à un lieu étranger, que cette adaptation et cette transformation parfois pénible que l’on subit en quelque sorte pour elle-même, et avec l’intention arrêtée d’y renoncer dès qu’elle sera achevée, et de revenir à notre état antérieur. On insère ces sortes d’expériences, comme une interruption, comme un intermède, dans le cours principal de la vie, et cela dans un but de « délassement », c’est-à-dire afin de changer et de renouveler le fonctionnement de l’organisme qui courait le risque et qui était déjà en train de se gâter, dans le train-train inarticulé de l’existence, de s’y fatiguer et de s’y énerver.« Das Weisse vom Ei – Une île flottante »
d’après Labiche à l’Odéon : mécaniques du rire
En 1991, Christoph Marthaler monte L’Affaire de la rue Lourcine d’Eugène Labiche, et collabore pour la première fois avec Anna Viebrock, qui signe par la suite la scénographie de tous ses spectacles. Près de vingt-cinq ans plus tard, il revient à cet auteur avec un montage de textes à partir de courtes pièces, parmi lesquelles La Poudre aux yeux, qui donne leurs noms au personnage.…
« La Barque le soir » d’après Tarjei Vesaas aux Ateliers Berthier
Dans le cadre du Festival d’Automne, Claude Régy présente aux Ateliers Berthier un nouveau spectacle inspiré d’un texte du Norvégien Tarjei Vesaas, intitulé La Barque le soir. Deux ans après Brume de dieu, il retrouve cet auteur dont l’écriture fait étonnamment écho à l’esthétique scénique qui lui est chère.…