Étiquette : Flaubert

« Un conte de Noël » mis en scène par Julie Deliquet aux Ateliers Berthier – un spectacle « sur rien »

Après Brecht, Tchekhov et Ingmar Bergman, Julie Deliquet s’approprie pour son dernier spectacle un scénario d’Arnaud Desplechin, Un conte de Noël. Ses choix la rapprochent progressivement de notre époque, de la fin du XIXe à 2008, date de la sortie du film. Mais aussi étendues ses recherches soient-elles, Deliquet en revient toujours à la même chose : de longs plans-séquences au sein de familles réunies autour de grandes tablées pour s’écharper, se déchirer, s’aimer et rire ensemble. Son adaptation de Fanny et Alexandre se distingue néanmoins au sein du corpus qu’elle constitue, car ce scénario lui permettait de tendre à la troupe de la Comédie Française un miroir lui renvoyant un reflet brillant, qui mettait le jeu à l’honneur. Avec Un conte de Noël, Deliquet essaie de retrouver cet effet miroir, grâce à des personnages en lien avec le théâtre, et l’improvisation d’un spectacle un soir de Noël. Mais ce qui reste au centre ici, c’est le thème de la famille, et l’ambition de cette adaptation semble alors de faire, comme Flaubert le voulait en littérature, un spectacle « sur rien ».
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« Bovary » d’après Flaubert à la Bastille : quand la littérature devient théâtre

D’avril à juin, l’artiste portugais Tiago Rodrigues, grande figure du théâtre dans son pays et à l’échelle internationale, a entrepris d’occuper le Théâtre de la Bastille. Occupation Bastille entend en effet repenser les relations entre les artistes et un théâtre, entre un théâtre et son public, et entre des spectateurs et des artistes, et ceci à travers un long temps de création qui donnera lieu à plusieurs soirées, Ce soir ne se répétera jamais, et une œuvre, Je t’ai vu pour la première fois au Théâtre de la Bastille.…

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La maison de Flaubert à Rouen

Au cœur de Rouen, à côté de la préfecture, subsiste l’Hôtel-Dieu. Cet ancien hôpital où exerçait le père de Flaubert en tant que chirurgien en chef, est aussi le cadre de vie de Gustave jusqu’à ses vingt cinq ans. Parmi les lits des patients, les maquettes de dissections et les squelettes de cire, l’enfant aiguise à la fois son sens de l’observation mais aussi son souci de précision.…

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