« Je vole… et le reste je le dirai aux ombres » de Jean-Christophe Dollé – approcher le mystère d’un fait divers avec le théâtre
Dans Mangez-le si vous voulez déjà, Jean-Christophe Dollé se servait du théâtre pour questionner l’horreur, le moment à la fois précis et indéchiffrable de bascule où le quotidien vire au drame, où le bon sens s’éloigne et laisse place à la folie meurtrière. D’un village du Périgord au XIXe siècle, il passe dans Je vole... et le reste je le dirai aux ombres au Paris du XXIe siècle, de la folie d’un village tout entier à la détresse d’un seul homme, de toute une après-midi à une seule seconde – celle qui précède le moment où Richard choisit de se jeter par la fenêtre et de se servir de son pouvoir secret, celui de voler, pour quelques instants au moins.« Quand je pense qu’on va vieillir ensemble » des Chiens de Navarre aux Bouffes du Nord
La dernière création des Chiens de Navarre, Quand je pense qu’on va vieillir ensemble, est un ensemble de saynètes composite à la Joël Pommerat, en moins écrit, moins réaliste et moins net du point de vue esthétique. Des situations types de la vie quotidienne sont explorées, entrecoupées par des passages au noir, dont le thème dominant est le déguisement du mal-être et des détresses individuelles par des codes sociaux qui entendent conformer à la norme.…