Catégorie : Lecture d’une oeuvre

« Au-dessous du volcan » de Malcolm Lowry – roman ivre d’une descente aux enfers

Au-dessous du volcan appartient à la famille des grands romans du XXe siècle. Il a l’échelle de l’Ulysse de Joyce, il se situe dans la veine des romans de Conrad, il porte le souvenir de Moby Dick, il partage le goût d’un exotisme crypté avec Paradiso de Lezama Lima et rejoint par de nombreux aspects la Recherche de Proust… C’est l’œuvre d’un auteur anglais à la vie romanesque, tendue entre l’alcool, la littérature, l’amour et les voyages – une vie qui devient matière vive du roman, composé pendant des années, entre 26 ans et la fin de la trentaine, commencé en 1936 et publié en 1947.…

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« Adiós, Hemingway » de Leonardo Padura – enquêtes à La Havane

Leonardo Padura est un auteur cubain contemporain, connu pour ses romans policiers. Ses œuvres mettent en scène des enquêtes criminelles, menées par le lieutenant Mario Conde dans les dédales de La Havane. A l’occasion d’une série sur le thème « Littérature et mort », il mobilise une nouvelle fois son héros retiré de la fonction policière pour reconstituer les derniers jours d’Hemingway à Cuba.…

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« La Condition humaine » de Malraux – humain, pas assez humain

« Les mêmes chemins qui mènent l’individu au crime mènent la société à la révolution ». Telle était la thèse développée par Dostoïevski dans son roman les Démons selon le critique Berdaiev. La formule resurgit à l'esprit quand on lit La Condition humaine d’André Malraux. Dans cette œuvre, qui lui vaut de recevoir le Prix Goncourt l’année de sa publication, Malraux relate un épisode de la révolution chinoise, l’insurrection communiste de Shanghai, en 1927. Variant les points de vue, d’un personnage à l’autre, Malraux joue également avec les échelles. Dans cette œuvre, il fait coexister celle de l’individu, celle de la société, celle d’un pays ou encore celle du mouvement communiste de la Russie à la Chine – qui réduit l’homme à néant en le perdant de vue.
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« Humiliés et offensés » de Dostoïevski – raconter, ou revivre

Parmi les œuvres dites de jeunesse de Dostoïevski, s’en trouve une aussi ample que celles de la maturité. Il s’agit d’Humiliés et offensés, roman écrit avant la double rupture que constituent le séjour de Dostoïevski au bagne, raconté dans ses Carnets de la maison morte, et l’écriture des Carnets du sous-sol, son œuvre la plus sombre et la plus pessimiste quant à la nature humaine.…

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« Le Premier Homme » d’Albert Camus – lignes de fuite

Après le succès que rencontrent Les Possédés de Camus, d’après Dostoïevski, au Théâtre Antoine à Paris, la compagnie part en tournée dans toute la France au cours de l’année 1959. Camus, pris par son nouveau projet de roman, Le Premier Homme, renonce à tenir le rôle du narrateur dans sa pièce, et fait des aller-retours entre Lourmarin où il se retire pour écrire et les différentes villes dans lesquelles le spectacle est présenté.…

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« Paris est une fête » d’Hemingway – hymne à la ville

Près de quarante ans plus tard, Hemingway prend la plume et revient sur ses années de jeunesse à Paris, vers 1920, lorsqu’il y séjournait avec sa première femme, Hadley Richardson. De ses souvenirs, il compose des vignettes de la vie parisienne qui saisissent toute une époque, tout un univers de stimulation artistique, et tout un décor qui lui est resté cher : Paris.…

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« Pour qui sonne le glas » d’Hemingway – « il sonne pour toi »

En 1936, Hemingway devient correspondant de guerre en Espagne, auprès de l’armée républicaine. L’auteur américain se veut engagé, aussi bien dans ses œuvres que dans la vie qu’il mène. C’est donc par conviction qu’il entreprend de combattre le franquisme, avant, quelques années plus tard, de se rendre en France pendant la Seconde Guerre mondiale pour participer à la libération du pays.…

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« La Douleur », Duras – écrire pour oublier

Milieu des années 1980, une revue sollicite Marguerite Duras pour qu’elle lui retrouve un texte de jeunesse à publier. Dans ses recherches, Duras tombe sur un journal qu’elle avait oublié, dans les placards de sa maison à Neauphle-le-Château. Ce journal, « La Douleur », elle l’a commencé en avril 1945, quand dans la France libérée, elle espérait le retour de son mari, Robert Antelme, résistant fait prisonnier politique et envoyé dans un camp un an plus tôt.…

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